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Soissons : La reconstruction du grand orgue de la cathédrale est sur les rails

Le chantier de reconstruction du grand orgue de la cathédrale de Soissons est sur les rails. L'instrument avait été gravement endommagé par le passage de la tempête Egon le 13 janvier 2017. Un chantier de près de deux millions d'euros et devant durer trois ans, devrait prochainement s'engager à partir du printemps 2026.

L'orgue a commencé à être démonté.
L'orgue a commencé à être démonté.

Une tempête dont tous les Soissonnais se souviennent et des dégâts bien visibles au niveau de la cathédrale. Le 13 janvier 2017, les habitants découvrent leur cathédrale éventrée au niveau de la rose écroulée en partie sur le grand orgue. Si la rose a depuis été restaurée et a retrouvé sa grandeur, le grand orgue rendu inutilisable attend toujours d'être reconstruit. Les choses avancent néanmoins depuis le lancement d'une collecte par la Fondation du patrimoine et avec le soutien de l'Association des amis des orgues de Soissons, l'an dernier. L'orgue a ainsi pu être démonté en grande partie et un appel d'offre a été lancé le 6 novembre dernier afin de rechercher le facteur d'orgue qui sera chargé de reconstruire l'instrument dans son ensemble. Le début du chantier est espéré pour le printemps prochain et devrait durer trois ans puisque deux tranches de 36 mois sont prévues.

Un chantier complexe

Le projet est estimé à près de deux millions d'euros et la durée du chantier s'explique par sa complexité : l'orgue est composé de 4 902 tuyaux et de pièces mécaniques complexes et fragiles. La restauration de ces éléments en partie endommagés fait appel à une main-d’œuvre qualifiée dans le domaine et va représenter un défi pour les facteurs d’orgue choisis qui devraient profiter de cette restauration pour apporter quelques améliorations techniques, l’idée étant de se rapprocher de la conception initiale de l’instrument.

Le grand orgue de la cathédrale Saint-Gervais-et-Saint-Protais, reconstruit plusieurs fois, a été réalisé par le célèbre facteur d’orgue Victor Gonzalez qui signait ici, en 1956, sa dernière œuvre. L'ancien instrument datant du XVIIe siècle avait été laissé en ruine par les bombardements subis lors de la Première Guerre mondiale. Le grand orgue de Victor Gonzalez est de facture «néoclassique». «Il permet d’obtenir les potentialités sonores des 17e et 18e siècles, tout en ayant la palette de l’orgue «romantique» du 19e siècle», précise Jean-Michel Verneiges, le directeur de l’Adama (Association pour le développement des activités musicales dans l'Aisne).

Le chantier va permettre de rendre sa voix à la cathédrale, retrouver l'architecture verticale des longs tuyaux d'étain, rassembler à nouveau le public lors d'événements musicaux et poursuivre l'enseignement et la sensibilisation de la musique autour de cet instrument majestueux.