Incubateur basé au Parc de la Haute-Borne à Villeneuve d'Ascq

Spark Innovation se donne les moyens de ses ambitions

Un nouvel incubateur a ouvert ses portes le 1er avril dernier dans la métropole lilloise. Il s'agit de Spark Innovation, installé dans les locaux de Newton Offices à la Haute-borne à Villeneuve d'Ascq. Ce nouveau lieu dédié à l'innovation vient en complémentarité des nombreux incubateurs-accélérateurs lillois avec une forte verticale Green Tech, RSE et ESS, des filières en plein boom. Rencontre avec son directeur Djamel Koniez.

Depuis son lancement officiel début avril, Spark innovation compte d'ores et déjà 15 projets incubés. © Newton Offices
Depuis son lancement officiel début avril, Spark innovation compte d'ores et déjà 15 projets incubés. © Newton Offices

L'émergence d'incubateurs et accélérateurs de start-ups ces dernières années témoigne du dynamisme entrepreneurial dans les Hauts-de-France et particulièrement dans la métropole lilloise. Le territoire dispose en effet d'un réseau solide avec près de 20 incubateurs dont Spark Innovation, le tout dernier en date. «Nous avons voulu créer un incubateur non pas pour concurrencer ce qui se fait déjà mais pour venir en complémentarité de ce qui existe» résume Djamel Koniez, le directeur aux commandes de cette nouvelle structure.

Spark innovation développe deux verticales. La première se concentre sur les projets autour de la Greentech, la RSE (Responsabilité Sociale des Entreprise), l'ESS (Economie Sociale et Solidaire, la QVCT (Qualité de vie et des conditions de travail), l'économie circulaire et le zéro déchet. «Nous vérifions que le projet présente une innovation soit technologique, environnementale, sociale, sociétale et ou d'usage. Il faut également que le projet ait un réel impact sur les Hauts-de-France en termes d'emploi et/ou d'innovation et qu'il corresponde à notre verticale». 

La deuxième verticale vise à permettre aux porteurs de projets dont la candidature a été refusée par les autres incubateurs de bénéficier d'un programme spécifique de six mois pour pouvoir recandidater dans leur incubateur d'origine «avec de meilleures chances de succès».

«Le fait de ne pas avoir été intégré à un incubateur peut être du à plusieurs critères : un projet pas suffisamment abouti, structuré ou mature. Nous leur offrons une seconde chance chez Spark Innovation et nous sommes les seuls au nord de Paris à proposer cette verticale». À travers cet accompagnement spécifique, Spark Innovation se définit comme incubateur de la seconde chance. «L'idée est que les porteurs de projets à qui on a refusé l'entrée à un incubateur ne soit pas laissés à la rue. L'écosystème, on le connaît très bien. Nous allons travailler avec les autres incubateurs, qui ont tout intérêt à nous transmettre des porteurs de projet». 

Réseau de 68 experts

Depuis son lancement officiel début avril, Spark innovation compte d'ores et déjà 15 projets incubés. «Les porteurs de projets des deux verticales vont se côtoyer» affirme le directeur. Fort de 20 ans d'expérience dans l'accompagnement de start-ups en Hauts-de-France notamment au Louvre Lens Valley et en Alsace, Djamel Koniez met son expertise et son réseau au profit des incubés. «Dès que le projet est lancé, nous les orientons vers l'interlocuteur adéquat».

Le design thinking au cœur du programme

Au total, 68 experts tech et près de 50 mentors composent le réseau et interviennent collectivement auprès des entrepreneurs. L'accompagnement proposé chez Spark innovation repose sur le design thinking (de l'idée au projet) et sur l'esprit Makers (études de cas et mises en situation). «Nous faisons travailler les porteurs de projets sur des cas concrets. Les incubés alternent entre des ateliers collectifs, proposés une à deux fois par semaine, et des rendez-vous one to one».

Deuxième appel à candidatures lancé en mai

Un nouvel appel à candidatures sera lancé au mois de mai, en anticipation des objectifs 2025. Un dossier suivi d'un oral sous forme de pitch devant un jury est exigé pour intégrer la structure. «Nous visons 44 projets accompagnés en 2025, nous aurons donc atteint notre vitesse de croisière avec deux promotions de 15 incubés, puis 2 promotions supplémentaires de 7 incubés pour la verticale seconde chance». Un objectif «ambitieux et réaliste» estime le directeur. En ce qui concerne les programmes, la pré-incubation s'étale sur 6 mois, l'incubation sur 12 mois et l'accélération sur 18 mois. À noter que des bureaux privatifs à l'étage sont prévus pour les start-ups en accélération.

Si Spark Innovation vient à peine de démarrer, l'incubateur-accélérateur annonce d'ores et déjà des levées de fonds prévisionnelles à hauteur de six millions d'euros (principalement en amorçage) pour ses jeunes pousses.

A gauche, Hadrien Gravet, président et Djamel Koniez, le directeur. © Marie Boullenger