Un distributeur de kayaks s’installe à Sailly-Laurette
Anne-Sophie Béhal et Pierre-Henry Buleux ont racheté l’Auberge de l’Écluse, à Sailly-Laurette, située le long du canal et de la Véloroute. Ils se sont aussi associés à Kayakomat pour installer, mi-juillet, un distributeur automatique de kayaks. Un franc succès.

Anne-Sophie Béhal et Pierre-Henry Buleux forment un couple d'entrepreneurs plein d'énergie. Il y a quelques mois, ils se sont portés acquéreurs de l’Auberge de l’Écluse, à Sailly-Laurette, située le long du canal et de la Véloroute. «C’est un projet qui va nécessiter d’importants travaux, cela va nous occuper quelques années», plaisante Pierre-Henry Buleux. Mais ce n'était manifestement pas suffisant…
Un jour, sur Facebook, Pierre-Henry Buleux voit passer une publicité pour Kayakomat, un distributeur automatique de kayaks et de paddles. «Cela m’a tout de suite interpellé, car cela correspond parfaitement à ce que l’on veut développer. Il se trouve que, juste en face de l’auberge, se situe un espace de mise à l’eau», explique-t-il. Le duo prend alors contact avec la société, fondée en 2020 à Stockholm, qui s'est exportée en Scandinavie, en France, en Suisse et en Allemagne.
«La société cherchait à s’implanter localement, tout s’est donc fait très vite», indique l’entrepreneur. Mi-juillet, il reçoit le distributeur et six kayaks. «Nous l’avons mis en service le 22 juillet et les réservations ont débuté dès le lendemain. Après trois semaines d’activité, nous avions déjà dépassé les 100 locations et cumulé plus de 200 heures sur l’eau», précise Anne-Sophie Béhal, qui ne s’attendait pas forcément à un tel succès.
Des kayaks en libre-service
Pour réserver un kayak, il suffit de se rendre directement sur la page «Les Kayaks de l’Écluse», de sélectionner le modèle souhaité (solo ou duo), puis de choisir la date et l’heure du retrait. Le paiement se fait directement en ligne. Un code est ensuite envoyé par messagerie, permettant de déverrouiller le cadenas du kayak. «Il est aussi possible de scanner un QR code directement sur place, mais nous conseillons vraiment aux gens de passer par le site pour être sûrs d’avoir un kayak au moment souhaité», souligne Anne-Sophie Béhal.
Chaque embarcation est équipée d’un bac étanche, d’une pagaie et de gilets de sauvetage. «Il est tout à fait possible d’emmener un enfant sur les kayaks duo. C’est d’ailleurs une activité qui plaît beaucoup aux familles. Dans ce cas, nous mettons un gilet supplémentaire à disposition, sur demande», ajoute-t-elle. Anne-Sophie Béhal multiplie les publications sur les réseaux sociaux pour faire connaître ce service, et cela fonctionne. Chacun s'approprie l'activité à sa façon. «C’est vraiment très convivial, on voit beaucoup de gens qui viennent avec de quoi pique-niquer ou faire un apéro», sourit-elle.
D’autres projets à venir
Cet engouement pousse Anne-Sophie Béhal et Pierre-Henry Buleux à imaginer dès à présent quelques développements pour la saison prochaine. «Aujourd’hui, nous avons six kayaks, il est possible d'ajouter encore deux étages pour passer à douze. Pour l’instant, nous n’avons pas de paddles, mais plusieurs personnes nous en ont déjà demandé. Alors pourquoi pas, c’est à envisager», observent-ils.
Le couple envisage également de mettre en place des supports d’informations touristiques (arrêts possibles, présence de tables de pique-nique, temps de parcours...) afin d’améliorer l’expérience des utilisateurs. «À terme, notre objectif est de faire de cet endroit un vrai lieu touristique. En attendant, probablement dès l’année prochaine, nous pensons déjà aménager le terrain pour en faire une petite guinguette, où les gens viendront boire un verre, écouter de la musique…», confient-ils. Une façon de dynamiser un endroit auquel ils sont attachés. «J’ai toujours habité dans cette vallée et j’ai même travaillé à l’écluse lors de jobs d’été. J’aime cet endroit», conclut Pierre-Henry Buleux.