Un nouvel écrin pour les étudiants dijonnais
À Dijon, les travaux du futur campus urbain d’enseignement supérieur ont été officiellement lancés par les responsables politiques et de l’éducation. Le site accueillera trois écoles dès le début d’année 2028.

Les humanités, les arts et la culture serviront de thématiques au futur campus urbain d’enseignement supérieur dont le chantier vient d’être initié rue du docteur Maret, au cœur de Dijon. Dans l’actuelle résidence du Crous, début 2028, le site abritera l’école Sciences-Po Dijon, l’école supérieure de musique et des locaux de l’école nationale supérieure des arts de Dijon. Les étudiants de Sciences Po Dijon seront les premiers à intégrer les lieux pour la rentrée 2026 – 2027.
À terme, 700 étudiants s’approprieront le futur campus dont le budget global du chantier s’élève à 20,4 millions d’euros, cofinancé par l’État, par le biais du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche et du ministère de la Culture ; par la Région Bourgogne Franche-Comté et Dijon Métropole. "Ce projet symbolise l’installation de la vie étudiante au cœur de la ville. Il valorisera le patrimoine, ouvert sur la cité et adapté à son temps. Notre patrimoine est un héritage qui vit, qui dialogue avec le contemporain", a précisé Nathalie Koenders, maire de Dijon, ce 19 septembre à l'occasion du lancement officiel des travaux.
D’hier à aujourd’hui, l’enseignement en toile de fond
Après les travaux, 2 400 mètres carrés de bâtiments existants seront rénovés. L’aile ouest sera consacrée aux salles de classe, l’aile nord accueillera l’amphithéâtre et la bibliothèque, au centre, la résidence étudiante, l’aile Est servira à l’administration tandis que sous le jardin, on aura une salle pour les concerts. Une belle façon de faire vivre un bâtiment qui s'inscrit dans le passé de la ville.
En effet, L’histoire du site de la rue du docteur Maret date du XVIIe siècle. À l'époque, il faisait déjà office d’école pour les ecclésiastiques, installés à côté de la cathédrale Saint-Bénigne. Après que plusieurs générations de séminaristes se soient succédé entre ses murs, le bâtiment a évolué. Cédé à l’université de Bourgogne en 1910 puis transformé, il devient la première cité universitaire de la région. Après la Seconde Guerre mondiale, le site Maret devient une résidence étudiante. Avec la hausse du nombre d’étudiants dans la ville, un campus voit le jour en périphérie, Maret est alors éloigné de l’épicentre universitaire. Aujourd'hui, il entame une véritable renaissance.
Nature et confort de vie

"Ce projet a été pensé pour les étudiants. C’est un cadre propice avec une richesse culturelle, une qualité de l’enseignement et une dynamique. Chaque détail a été pensé pour en faire un lieu exemplaire et attractif", a insisté Florence Bernard, secrétaire générale pour les affaires régionales adjointe à la préfecture de région. Le site entend ainsi contribuer à l’attractivité de la ville. Le projet de campus porte également une ambition environnementale forte avec l’amélioration des performances énergétiques, le réemploi des matériaux, la désimperméabilisation des sols mais aussi avec la création de quatre jardins.
Pour Aletheia Press, Nadège Hubert