Une rentrée sous de bons auspices pour la ville et la métropole de Rouen
Nicolas Mayer-Rossignol, maire de Rouen et président de la Métropole, a fait sa conférence de rentrée, ce 5 septembre. Il avance un bilan positif.

C'est dans le cadre intimiste du bar le Civette, au cœur du quartier Saint-Julien que Nicolas Mayer-Rossignol, maire de Rouen et président de la Métropole, a fait sa conférence de rentrée, ce 5 septembre. Au programme, les traditionnels sujets, notamment autour de la mobilité, de la pollution de l'air, de la sécurité et plus largement de l’économie.
Parmi les premiers points dont se félicite l’élu : la gratuité des transports en commun pour les moins de 18 ans, tout juste mise en place. «Nous n'avons pas encore de chiffres précis à annoncer. Mais c'est un vrai succès, qui va bien au-delà des jeunes, qui avaient déjà un abonnement», souligne le président de la métropole. Lequel tient à préciser «qu'il n'y aura aucune augmentation de tarif ou d’impôt pour financer cette décision».
«Elle est entièrement prise en charge par une renégociation de la délégation de service public», ajoute Nicolas Mayer-Rossignol. Les économies réalisées auprès de Transdev sont d'ailleurs supérieures au coût de cette mesure de gratuité. Toujours dans le domaine de la mobilité, les travaux de la ligne T5 se poursuivent.
Un air de meilleure qualité
Concernant la pollution de l'air, l'élu se réjouit de voir la métropole améliorer son classement. «En 2019, nous étions à la troisième place pour la teneur en dioxyde d’azote, NO2. En 2024, nous sommes à la 14e place. Nous avons diminué par deux cette teneur». C'est une des meilleures progressions observées sur le territoire national entre 2018 et 2019. Pour le président de la métropole, c'est le résultat de l'action conjuguée de plusieurs mesures. «Le développement du vélo et la mise en place de la ZFE sont probablement les deux leviers les plus impactant dans le domaine», estime-t-il.
Côté sécurité, «nous avons triplé le nombre de caméras de surveillance, passant d'une quarantaine à 120 entre 2020 et 2024», met en avant le président de la métropole. Les effectifs de policiers municipaux ont connu une augmentation de 33%, soit 21 postes supplémentaires sur la même période. «Un poste de police municipale est en cours de construction rue Saint-Sever». Un auxiliaire de police judiciaire sera régulièrement présent, assurant une coopération entre police municipale et nationale. «Je regrette cependant que l'État n'ait pas tenu les promesses faites, nous constatons toujours un déficit de 100 policiers nationaux sur l'arrondissement de Rouen».
Des finances au beau fixe
S'agissant des finances, Nicolas Mayer-Rossignol dresse là aussi un bilan au beau fixe. «Rouen est dans le top 6 des métropoles les moins endettées, tout en étant systématiquement en dessous des moyennes concernant les fiscalités, résume-t-il. De plus, nous sommes l'une des dernières à ne pas avoir de taxe foncière métropolitaine sur les propriétés bâties». Avec une capacité de désendettement de 5-6 ans, la collectivité se situe dans la moyenne. De bons chiffres qui n'ont pas empêché les investissements, de passer de 360 € à 1200 € par habitant entre 2021 et 2024.
La ville de Rouen n’a pas non plus à rougir de sa situation. Elle a redressé la barre. «Historiquement, la ville était très endettée avec des emprunts toxiques. Aujourd'hui, ses finances sont saines et structurées», développe le maire. L'encours de dettes s'élève à 129 millions d'euros contre 161 millions d'euros en 2018 et le ratio de désendettement est de 4,72 ans. «Pour autant, nous avons multiplié par deux les investissements pour atteindre 43 millions d’euros en 2024. Et ce, sans augmenter les impôts».
Si Nicolas Mayer-Rossignol avance de bons résultats, semble-t-il plébiscités par la population au travers d'un sondage récent, il n'a pas encore prise de décisions concernant une possible candidature à sa succession. «Mais une chose est certaine, si je me représente, je le ferai pour la mairie et la métropole. C'est une condition indispensable pour mener des actions cohérentes», conclut-il.
Pour Aletheia Press, Laetitia Brémont