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Villers-les-Pots, un exemple de redynamisation

À Villers-les-Pots, le centre-bourg connaît une véritable métamorphose avec une démolition-reconstruction et un réaménagement complet de la place centrale. Un chantier que les habitants ont visité ce 10 octobre.

Ce 10 octobre, Cédric Vautier, maire de Villers-les-Pots, a détaillé son projet de réaménagement de la place au cœur de son village. © Aletheia Press / Nadège Hubert
Ce 10 octobre, Cédric Vautier, maire de Villers-les-Pots, a détaillé son projet de réaménagement de la place au cœur de son village. © Aletheia Press / Nadège Hubert

Les 1 200 habitants de Villers-les-Pots voient leur centre-bourg se métamorphoser. À l’invitation du CAUE (Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement), une vingtaine d’élus voisins et d’habitants sont venus découvrir le chantier ce 10 octobre. Ces travaux prennent place dans un vaste projet de redynamisation lancé fin 2020 par la commune grâce à l’acquisition de l’ancienne auberge du village. En février 2021, les élus ont fait appel au CAUE pour les accompagner. "Nous avons d’abord distribué un questionnaire pour recueillir les attentes des habitants", explique Cédric Vautier, maire de Villers-les-Pots. "Nous voulions créer des logements, des services et des commerces, mais il fallait confronter cette idée aux besoins réels", reconnaît-il.

Le choix final

Le projet retenu pour la transformation de l'auberge est donc issu des attentes exprimées par les habitants. "Nous avons hésité entre rénover ou déconstruire l’ancien bâtiment, qui n’était pas en mauvais état. Mais sa mise aux normes aurait coûté plus cher et imposé trop de contraintes", explique l’architecte, Michaël Bizouard. Pour ce nouveau bâtiment de 700 m², la commune mobilise un budget de 2,75 millions d’euros, dont plus de 75 % financés par des subventions. "Entre l’Europe, l’État, le Fonds vert, la Région, la CAF, le Département et la communauté de communes, nous avons réuni 2,1 millions d’euros", explique-t-il.

Le bâtiment prévoit, en rez-de-chaussée, une cellule commerciale accueillant une épicerie, un dépôt de pain et une messagerie. "Les habitants tenaient aussi à disposer d’un lieu de convivialité. C’est pourquoi nous avons conservé l’idée d’un bar-restaurant, qui sera géré comme un chantier d’insertion par Emmaüs" précise le maire. Toujours au même niveau, une maison d’assistantes maternelles de douze places prendra également place. Elle a été conçue pour évoluer en crèche si nécessaire. À l’étage, quatre logements locatifs d’environ 70 m² verront le jour.

Michaël Bizouard, architecte, a fait visiter le chantier du futur bâtiment de 700 mètres carrés qui remplacera l’ancienne auberge. © Aletheia Press / Nadège Hubert

Une place dans la continuité

En parallèle de ce vaste chantier, la commune a entièrement repensé les 7 000 m² de la place centrale et la circulation autour du nouveau bâtiment, dans un souci de cohérence et d’harmonie. "La chaussée sera réduite à 5,8 mètres, son strict minimum. Des feux de récompense seront installés dans cette zone 30 : ils resteront rouges en cas de dépassement de la vitesse autorisée", précise le maire.

Pour répondre aux enjeux climatiques, la place fera l’objet d’une large désimperméabilisation, passant de 70 % de surfaces imperméables à 70 % de sols perméables. "Même avec des précipitations de 25 millimètres en 24 heures, l’eau s’infiltrera directement dans le sol", détaille l'élu. Ce réaménagement, qui prévoit aussi du mobilier urbain, une végétalisation renforcée, des cheminements doux et la mise aux normes de l’éclairage public, représente un investissement de 800 000 euros, financé à 80 % par des subventions.

Pour Aletheia Press, Nadège Hubert