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Violences conjugales: 107 femmes tuées en 2024, en hausse de 11% en un an

 En 2024, 107 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint en France, un chiffre en hausse de 11% sur un an, selon les...

Une affiche à l'accueil d'un commissariat indiquant "Vous êtes victime de : viol ou agression sexuelle ou violence conjugale / Autre infraction" pour les victimes potentielles sans rendez-vous ou pour préciser leur grief, le 9 février 2024 à Bordeaux © Ludovic MARIN
Une affiche à l'accueil d'un commissariat indiquant "Vous êtes victime de : viol ou agression sexuelle ou violence conjugale / Autre infraction" pour les victimes potentielles sans rendez-vous ou pour préciser leur grief, le 9 février 2024 à Bordeaux © Ludovic MARIN

 En 2024, 107 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint en France, un chiffre en hausse de 11% sur un an, selon les dernières données du ministère de l'Intérieur.

Au total, 138 morts violentes au sein du couple ont été enregistrées par les forces de l'ordre l'an dernier, dont 31 hommes, selon l'étude nationale annuelle sur cette question, disponible sur le site du ministère et consultée vendredi par l'AFP.

"En moyenne, un décès est enregistré tous les trois jours", souligne le bilan annuel. En 2024, 403 tentatives d’homicides au sein du couple ont été par ailleurs recensées. 

Dans le détail, 90% des féminicides et homicides conjugaux ont été commis au domicile du couple de la victime ou de l'auteur, précise l'étude sur "les morts violentes au sein du couple" qui fait état de 49 usages d'arme blanche et de 34 usages d'arme à feu.

Trente-et-un pour cent des faits étaient précédés d'une dispute et 16% s'inscrivaient dans le contexte d'une séparation non acceptée. 

"Le profil type de l’auteur reste majoritairement masculin, le plus souvent en couple, de nationalité française et n’exerçant pas ou plus d’activité professionnelle", relève le ministère dans son étude. Il est "majoritairement âgé de 20 à 49 ans" avec "un pic particulièrement important des 70 ans et plus par rapport à 2023".

Concernant les victimes, 47% des femmes "avaient signalé ces violences antérieures aux forces de sécurité intérieure et, parmi elles, 81% avaient déposé une plainte antérieure". 

Une victime bénéficiait d’un dispositif "téléphone grave danger", deux victimes d’une ordonnance de protection et un auteur faisait l'objet d’un placement sous contrôle judiciaire, selon l'étude. 

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