Wall Street progresse malgré le risque de blocage budgétaire aux Etats-Unis
La Bourse de New York a clôturé en hausse lundi, peu chahutée par la possibilité d'une paralysie budgétaire aux Etats-Unis ("shutdown"), à l'entame d'une semaine qui devrait être marquée par...

La Bourse de New York a clôturé en hausse lundi, peu chahutée par la possibilité d'une paralysie budgétaire aux Etats-Unis ("shutdown"), à l'entame d'une semaine qui devrait être marquée par la publication de plusieurs indicateurs sur l'emploi.
Le Dow Jones a gagné 0,15%, l'indice Nasdaq 0,48% et l'indice élargi S&P 500 a pris 0,26%.
La séance "a été très calme, sans rien de particulier à signaler au niveau du calendrier économique", commente auprès de l'AFP Christopher Low, de FHN Financial.
"Les investisseurs espèrent que les nombreuses données économiques prévues cette semaine annonceront une vigueur de l'emploi", relève Jose Torres, d'Interactive Brokers.
Et dans le même temps, ils "gardent à l'esprit que des chiffres solides pourraient compromettre les perspectives de baisse des taux", ajoute l'analyste.
La banque centrale des Etats-Unis (Fed) a engagé mi-septembre la voie d'un assouplissement monétaire en raison du ralentissement du marché du travail, malgré une inflation toujours largement supérieure à la cible des 2%.
Parmi les publications les plus attendues cette semaine figurent le rapport ADP sur le secteur privé, prévu pour mercredi, et le rapport mensuel du ministère américain du Travail, attendu vendredi matin.
Avant cela, le rapport sur l'emploi "Jolts" pour le mois d'août, qui recense le nombre de postes vacants aux Etats-Unis, doit être publié mardi.
Mais si aucun budget, même temporaire, n'est adopté d'ici mardi, les Etats-Unis connaîtront un nouveau "shutdown", qui pourrait reporter la publication de plusieurs indicateurs.
"Par le passé, les +shutdowns+ ont été des événements très stressants pour le marché" car "ils étaient liés à un conflit sur le plafond de la dette", rappelle Christopher Low.
Comme ce n'est pas le cas cette fois-ci, "il n'y a pas de risque de défaut de paiement" ce qui crée "une différence essentielle" pour la place américaine, juge l'analyste.
Wall Street peut même "se permettre de perdre quelques semaines" sans publication de données économiques officielles, estime M. Low.
En revanche d'après lui, "si cela dure plus de deux semaines, c'est une autre histoire, car il arrive un moment où les gens se sentent mal à l'aise à l'idée de ne pas avoir d'indications pour mesurer l'activité globale" du pays.
Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'Etat américains à échéance dix ans se détendait vers 20H20 GMT à 4,14%, contre 4,18% à la clôture vendredi.
Côté entreprises, l'éditeur de jeux vidéo Electronic Arts (EA) a bénéficié de l'annonce de son rachat par un consortium de sociétés d'investissement, dont le fonds souverain saoudien PIF, pour une valorisation d'environ 55 milliards de dollars.
Le titre du créateur des jeux de foot EA Sports FC (ex-Fifa) et de simulation Les Sims a pris 4,50% à 202,05 dollars. Vendredi, l'action avait déjà grimpé de près de 15% après des informations de presse évoquant cette acquisition.
Les entreprises spécialisées dans le cannabis ont été portées par la publication par Donald Trump sur son réseau Truth Social d'une vidéo vantant les mérites des cannabinoïdes pour les personnes âgées.
Aurora Cannabis s'est envolée de plus de 28%, Canopy Growth de plus de 17%, Tilray a bondi de 60% et Cronos de plus de 12%.
Par ailleurs, le géant pharmaceutique britannique AstraZeneca a annoncé lundi qu'il comptait demander une cotation directe de ses actions à New York pour attirer davantage d'investisseurs américains, à l'heure où le secteur investit massivement aux Etats-Unis en pleine guerre commerciale lancée par Donald Trump.
Nasdaq
777A6KE