À Amiens, les Jeunes Dirigeants entre optimiste et action
Co-présidents du CJD Amiens ces deux dernières années, Jean Fauquet et Romain Gaudefroy, ont clôturé leurs mandats par une soirée de gala à la Maison de la Culture d’Amiens. Fidèles à la ligne directrice, ils ont souhaité placer cet événement sous le signe de l’optimisme.

Se réconcilier avec l'optimisme… Voilà la grande ambition portée par le Centre des Jeunes Dirigeants d'Amiens qui tenait le 24 avril à la Maison de la Culture sa soirée de prestige. «La situation d'incertitude génère forcément de l'inquiétude. Bien sûr, nous devons rester réalistes, mais surtout, nous devons être optimistes dans l'action. Transformer nos entreprises, ce n'est pas une question de mode, c'est une question de survie. Alors, avec du courage, de la joie et de l'optimisme, gardons le cap», pétitionne Quitterie Idiart, co-présidente du CJD France.
Fondé en 1938, le CJD compte aujourd’hui 128 sections locales en France. Porté par la volonté de transformer les entreprises et de rester connecté aux mutations sociétales, le mouvement revendique un positionnement résolument militant. À Amiens, il rassemble 55 membres, représentant quelque 700 collaborateurs. Pendant deux ans, les co-présidents Jean Fauquet et Romain Gaudefroy ont souhaité placer la jeunesse, la transition environnementale et l’optimisme au cœur de leur action.
«Ces cinq dernières années ont été plutôt chaotiques. On ne choisit pas toujours la météo», analyse Romain Gaudefroy. Un avis partagé par Jean Fauquet, qui rappelle que l’enthousiasme et l’envie d’agir ont toujours été le moteur de leur action. «Derrière chaque difficulté rencontrée, nous voyons une occasion d’adopter un regard plus utile et de progresser vers des solutions positives», ajoute-t-il.
Des entrepreneurs engagés
Les deux entrepreneurs ont d’ailleurs été les premiers signataires de la charte «Mon entreprise s'engage contre les violences conjugales, sexuelles et sexistes». Lancée il y a deux ans, cette initiative vise à encourager les acteurs économiques à se saisir de cet enjeu sociétal, qui concerne dans la Somme au moins 2 000 femmes chaque année. «Il n’est plus possible de rester entre professionnels sur ce sujet. Comme Romain et Jean, aidez-nous à diffuser l'information dans vos entreprises. Aidez-nous à faire reculer les violences conjugales», exhorte Jean-Claude Ester, délégué départemental aux droits des femmes et à l’égalité.
Au-delà de leur signature, les dirigeants s’engagent à afficher la charte dans leur entreprise et à désigner une personne référente chargée d’accueillir la parole et d’orienter vers des experts de l’accompagnement. «Il faut également signaler toute situation de violences conjugales. C’est une démarche incontournable. Plus nous le faisons, plus nous agissons concrètement en faveur des victimes», souligne Gwenaëlle Leroy, directrice de l’association Agena. Elle rappelle également la nécessité de mettre en place un plan d’action interne pour lutter efficacement contre les violences conjugales. Dans la Somme, une centaine d’entreprises a déjà signé cette charte, dont une trentaine adhérentes au CJD.
Contribuer à des solutions constructives
Après le témoignage de la para-triathlète Marie Delatour, qui a partagé sa détermination à reprendre une activité sportive, le CJD Amiens a accueilli Arthur Auboeuf, cofondateur de Team for the Planet : «Nous avons tous monté des entreprises dans différents secteurs, et un jour, nous nous sommes demandé à quoi nous servions vraiment et comment mettre notre créativité au service de l’intérêt général». Team for the Planet vise à créer des ponts entre scientifiques porteurs de projets innovants à impact environnemental et investisseurs, particuliers ou entreprises.
Aujourd’hui, Team for the Planet rassemble 129 000 actionnaires, ce qui a permis de financer, en cinq ans, 14 initiatives à hauteur de 35 millions d’euros. «En matière de transition écologique, il ne faut pas chercher de solution miracle : tout est déjà là, il faut maintenant leur permettre de se réaliser à grande échelle», affirme l’entrepreneur.