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À Dijon, Symone construira bientôt son premier bus pour voitures

Depuis quatre ans, la startup Symone planche sur un concept de déplacement pour les longs trajets autoroutiers. La jeune pousse dijonnaise s’apprête à franchir une nouvelle étape en finalisant une levée de fonds de 1,5 million d’euros qui aboutira à la construction d’un prototype en 2026.

En fin d’année 2025, la construction du prototype de Symone pourrait être lancé si la startup réunit les 500 000 euros manquants à cet investissement. © Symone
En fin d’année 2025, la construction du prototype de Symone pourrait être lancé si la startup réunit les 500 000 euros manquants à cet investissement. © Symone

Quel plaisir que de partir de Dijon pour arriver à Marseille avec sa voiture mais sans éprouver la fatigue du trajet ni subir le stress de la circulation. Grâce à Symone, cette idée pourrait devenir réalité dès 2026. La startup dijonnaise planche depuis quatre ans sur un projet de bus qui pourrait devenir une réalité en 2026.

En effet, l’entreprise s’apprête à finaliser une levée de fonds de 1,5 million d’euros. "Nous avons déjà levé un million d’euros dont la moitié est financée par l’Etat via France 2030 et la Région. L’autre moitié repose sur des investisseurs privés, locaux et nationaux dont 100 000 euros proviennent du fonds d’investissement Oser Bourgogne-Franche-Comté", détaille Romain Coispine, CEO de la startup. Pour boucler son enveloppe, Symone négocie avec différentes banques et BPI. "On laisse aussi le capital ouvert pour des particuliers ou des business angels", poursuit le fondateur.

Une solution bientôt en route

Cette enveloppe globale visera à lancer la construction d’un démonstrateur, un premier bus au bio GNV pour transporter passagers et véhicules qui pourrait être mis en circulation au deuxième semestre 2026. "Nous avons identifié des partenaires industriels, nous avons les devis, les châssis sont identifiés, souligne Romain Coispine. Nous cherchons un maximum de fournisseurs en région, c’est un critère important pour nous."

La construction de ce prototype à l’échelle devrait être lancée en fin d’année 2025 si la startup réunit les partenaires financiers manquants. "Ce démonstrateur montrera que nous avons la maturité suffisante pour envisager l’industrialisation", estime l’entrepreneur. Ce premier véhicule pourra accueillir une quinzaine de passagers et de cinq à huit véhicules, voitures et motos.

Un projet à tiroirs

Le premier bus Symone pourra couvrir différents itinéraires. Si la liaison Paris – Lyon - Méditerranée semble celle garantissant le taux de remplissage le plus important, le cofondateur n’exclut pas d’autres trajets. "Nous pensons aussi à des axes transversaux moins bien desservis. Nous étudions les différentes options."

Romain Coispine porte aussi d’autres projets pour ses futurs bus. "Les premiers fonctionneront au bio GNV mais dans un second temps nous envisageons d’utiliser de l’hydrogène décarboné", ajoute-t-il. Déjà, Symone propose le transport de motards et leurs engins sur le trajet Paris-Marseille mais se réserve pour d’autres destinations en France et en Europe pour les groupes. Le projet a déjà obtenu le prix 2025 de l’innovation de la sécurité routière.

Pour Aletheia Press, Nadège Hubert