Avec Up&Charge, les voitures qui se rechargent comme des téléphones portables
Florent Perrineau est venu de Paris pour présenter Up&Charge, une station de recharge par induction des véhicules électriques, à Mov'Ntec. L'entreprise de Ruitz, près de Béthune, devrait produire 200 exemplaires de ce dispositif innovant d'ici juin 2026.

Parmi la quinzaine d'entreprises ayant participé à une bataille de pitchs ce 22 octobre, lors de la première édition du Start Up Summit organisé à Ruitz par l'entreprise Mov'Ntec, il y avait Up&Charge. Une jeune pousse venue de Ville-d'Avray, à l'ouest de Paris... qui déteste les câbles d'alimentation. «Avant, nous en avions pour les écouteurs, pour Internet... et ils traînaient partout. Aujourd'hui, la technologie sans fil nous permet de recharger notre téléphone portable sans câble. Alors on s'est dit qu'il était possible de faire pareil pour les voitures électriques», constate Florent Perrineau, responsable du développement pour cette start-up née en 2021.
Sans «réinventer la roue», l'entreprise entend éviter les contraintes actuellement liées aux câbles d'alimentation de ces véhicules d'aujourd'hui et de demain. «Certains le perdent, puis le retrouvent dans le sac de sport de leur enfant. D'autres se rendent compte qu'il était mal branché, une heure après l'avoir mis en place», poursuit Florent Perrineau. La dalle proposée par Up&Charge, elle, n'a même pas besoin d'être enclenchée «en appuyant sur un bouton». «Il suffit de garer son véhicule au-dessus et celui-ci se charge tout seul.»
«De zéro à 100% en deux heures trente»
En plus d'être très facile d'utilisation, la station de recharge à induction imaginée par Up&Charge prend aussi moins de place. «Pas de béton à couler dans le sol ni de mât à installer, comme pour les stations de recharge traditionnelles que l'on connaît. La nôtre est amovible et personnalisable», observe Florent Perrineau. Même si l'objectif de la start-up n'est pas de remplacer les bornes de recharge rapide des aires d'autoroute. «Notre objectif est déjà de simplifier l'usage. Aujourd'hui, notre outil s'oriente plutôt vers le besoin des entreprises. Mais nous visons les particuliers d'ici 2026-2027», informe le responsable du développement de la marque. Ces stations individuelles seront calibrées sur sept à onze kilowatts, contre vingt-quatre pour les classiques qui permettent actuellement de «recharger une batterie de zéro à 100% en deux heures trente».
Mov'Ntec devrait se charger d'assembler environ 200 stations de recharge à induction d'ici juin 2026. Une activité jusqu'ici réalisée par Up&Charge, dont l'équipe est actuellement composée de neuf personnes. L'entreprise a déjà déployé une dizaine de ses bornes 100% françaises. Comme à Lille, pour la société Dalkia.
Pour Aletheia Press, Arnaud Stoerkler