Sauvegarder l'article
Identifiez vous, pour sauvegarder ce article et le consulter plus tard !

Bientôt une usine dijonnaise pour la Chocolaterie de Bourgogne

La Chocolaterie de Bourgogne renaît peu à peu de ses cendres à Dijon et elle le fait avec succès. Après l’ouverture de deux boutiques ces dernières années, l’entreprise se prépare à construire une usine grâce à un investissement de près de trois millions d’euros.

En juillet 2026, la Chocolaterie de Bourgogne donnera le premier coup de pelle de sa future usine située à Saint-Appolinaire. © IDE Promotion
En juillet 2026, la Chocolaterie de Bourgogne donnera le premier coup de pelle de sa future usine située à Saint-Appolinaire. © IDE Promotion

À deux pas de son site historique à Dijon, la Chocolaterie de Bourgogne ouvrira sa nouvelle usine au plus tard à l’été 2027, "en fonction des aléas de construction et d’installation du matériel. Nous prévoyons 6 à 12 mois de chantier", précise René Loquet, le dirigeant qui a repris la marque en 2022. Le premier coup de pelle sera donné en juillet 2026 sur un terrain de l’Écoparc Dijon-Bourgogne à Saint-Appolinaire. "Je me réjouis que nous gardions cette proximité géographique historique, commente le dirigeant. Par ailleurs, l’Écoparc facilite les liaisons avec un accès à la rocade et l’Arc pour livrer la France mais on rejoint aussi aisément le centre-ville."

La PME de 15 salariés a pu compter sur l’appui de Dijon Métropole et en particulier de Dijon Bourgogne Invest pour acquérir ce terrain. "Cet outil économique nous permet de construire du neuf à prix compétitif et donc de pouvoir investir", analyse René Loquet. Un soutien indispensable pour sortir son épingle du jeu" dans un contexte de concurrence internationale où les autres n’ont pas les mêmes charges sociales pesantes ni la même fiscalité capable de plomber une entreprise" analyse-t-il. Le chef d'entreprise évoque également "la charge administrative complexe" qui s'ajoute à ce contexte.

Un outil bien pensé

René Loquet a repris la marque Chocolaterie de Bourgogne en 2022 et développé l’activité de l’entreprise avec une croissance constante. © Chocolaterie de Bourgogne

Pour se doter de cet outil de production, la Chocolaterie de Bourgogne engage plus de trois millions d’euros d’investissement. "La construction devrait coûter deux millions d’euro et le parc matériel nécessitera 500 000 euros. Nous aurons peut-être 500 000 euros de plus à engager pour rendre l’outil de production plus compétitif et ainsi faire face à nos concurrents qui interviennent sur les marques blanches ou MDD (produit sans étiquette commercialisé par une autre entreprise sous son nom propre, ndlr) " détaille René Loquet.

Le site sera dimensionné pour produire 1 000 tonnes par an. Le dirigeant prévoit de recruter une dizaine de personnes dès la mise en service de l’usine et de monter peu à peu en charge. "Quand nous aurons les contrats MDD, nous envisagerons, au bout de 24 mois, d’agrandir l’usine dans une deuxième phase puis, à terme, de poursuivre cette extension dans une troisième phase. Nous pourrions alors compter 50 salariés", déroule le dirigeant.

Le chocolat sous toutes ses formes

En plus des escargots en chocolat qui participent de sa réputation, la Chocolaterie de Bourgogne prévoit de produire des tablettes, des papillotes mais surtout de se faire une spécialité des bonbons fourrés chocolatés "pour jouer dans la cour des grands".

René Loquet souhaite également se tourner vers des produits de snacking pour toucher une clientèle plus jeune. "Nous aurons enfin des produits entre l’artisanat et l’industrie pour l’épicerie fine." Alors que la marque était vouée à disparaître en 2021, le dirigeant lui donne un nouveau souffle mais avance avec prudence. "On grandit au fur et à mesure, raisonnablement."

Pour Aletheia Press, Nadège Hubert

Deux boutiques

L'entreprise a déjà investi 500 000 euros pour se doter de deux boutiques, l’une en ville en mai 2024, l’autre à proximité du site de production en août 2024.