Bourgogne : La transition énergétique des entreprises en chiffres
Pour mesurer la motivation des entreprises à se lancer dans la transition énergétique, le Crédit Agricole Champagne-Bourgogne a réalisé un baromètre dédié présenté au cours des rendez-vous de la transition énergétique, ce 7 octobre. À travers ces rencontres, la banque veut encourager la démarche.

Ce 7 octobre à Dijon, le Crédit Agricole Champagne-Bourgogne a invité les entreprises à ses rendez-vous de la transition énergétique. "En tant que banquier, le plus facile pour réduire notre propre bilan carbone serait d’arrêter de financer les activités économiques les plus polluantes. C’est pour nous inconcevable donc nous préférons accompagner les acteurs économiques dans les transitions", explique Laurent Haro, directeur général adjoint du Crédit Agricole Champagne-Bourgogne.
La banque a ainsi décidé de mettre en place un barème dédié à ce sujet. Les résultats, riches d'enseignement, s'appuient sur les réponses de plus de 500 entreprises d'au moins dix salariés. Ainsi, seules 33 % des entreprises interrogées reconnaissent avoir nommé une personne dédiée à la gestion et à l’optimisation de la consommation énergétique. En revanche, déjà 66 % des entreprises interrogées déclarent avoir une bonne connaissance des sujets énergétiques et environnementaux. Mais deux sur trois reconnaissent avoir une connaissance imparfaite des réglementations en vigueur.
Des raisons d’agir
La directive CSRD sur la communication des informations relatives aux impacts et enjeux de durabilité des grandes entreprises a ainsi fait l’objet d’une intervention spécifique au cours d’une table ronde. "Cette démarche nous a apporté une richesse d’informations qui nous a conduits à publier notre premier rapport de durabilité. Nous avons tiré beaucoup d’enseignements de la CSRD et nous travaillons sur notre feuille de route RSE pour les trois ans à venir", a souligné Philippe Maesen, responsable RSE du groupe TFF, spécialiste la tonnellerie, qui emploie 1 600 salariés.
Parmi les entreprises qui ont un plan d’action, le baromètre met en lumière que près des deux-tiers incluent la mise en place de certifications ou labellisations en lien avec l’énergie et/ou la RSE. "Quand les gens achètent un service, notre démarche ou labellisation joue le rôle de cerise sur le gâteau", explique Martin Bour, président de l’entreprise Acolyt, 80 salariés, qui vise lui-même une labellisation exigeante. Même si la démarche prend du temps, les entreprises ont à y gagner un élément de différenciation. "Pour mettre en œuvre un plan d’action énergétique, c’est de loin la motivation financière qui est la plus citée. Les contraintes réglementaires constituent la deuxième motivation, grandissante", précise le baromètre.
Une démarche progressive
Le baromètre a par ailleurs mis en lumière un écart de perception de la transition en fonction de la taille de l’entreprise. Les plus petites entreprises, de 10 à 49 salariés, se perçoivent nettement moins engagées que les plus grandes. Mais quelle que soit leur taille, elles ne sont que deux sur dix à avoir mis en place une gestion technique du bâtiment. Tandis que les deux-tiers ont mis en œuvre des mesures simples : programme horaire sur CVC, bridage des températures, programme horaire ou détecteur de présence pour l’éclairage. Parmi les entreprises locales engagées dans la démarche, les rendez-vous de la transition énergétique ont récompensé l’entreprise Reine de Dijon.
Pour Aletheia Press, Nadège Hubert