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L'ex-ministre Pannier-Runacher fustige Édouard Philippe après ses positions sur le budget

Agnès Pannier-Runacher, ancienne ministre macroniste notamment sous Edouard Philippe, "ne comprend plus" l'ex-chef du gouvernement, dénonçant ses prises de position "totalement décalées" sur le...

Agnès Pannier-Runacher, le 21 septembre 2025, à Arras, dans le Pas-de-Calais © FRANCOIS NASCIMBENI
Agnès Pannier-Runacher, le 21 septembre 2025, à Arras, dans le Pas-de-Calais © FRANCOIS NASCIMBENI

Agnès Pannier-Runacher, ancienne ministre macroniste notamment sous Edouard Philippe, "ne comprend plus" l'ex-chef du gouvernement, dénonçant ses prises de position "totalement décalées" sur le budget de la Sécurité sociale.

Édouard Philippe a jeté un pavé dans la mare mardi en annonçant, qu'"en l'état", son parti Horizons ne voterait pas le projet de budget de la Sécurité sociale pour 2026. De quoi potentiellement faire capoter son adoption malgré les nombreuses concessions au PS, dont la suspension de la réforme des retraites.

"Je trouve que ses prises de position sont totalement décalées avec l’esprit de responsabilité qu'on est en droit d’attendre aujourd’hui d'un responsable politique qui prétend être candidat à la présidentielle", a dénoncé samedi sur franceinfo Agnès Pannier-Runacher.

"Je ne comprends plus Edouard Philippe (...) Et, quand j'écoute les députés Horizons, je ne suis pas certaine que je sois seule à ne plus le comprendre", a critiqué la députée du Pas-de-Calais.

Horizons s'est en effet divisé, vendredi, sur le vote de la partie recettes du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). Sur les 34 membres du groupe parlementaire, quatre ont voté pour et quinze se sont abstenus.

Sur Radio J, Pierre-Yves Bournazel, secrétaire général d’Horizons, a salué la "cohérence" d’Edouard Philippe. "Il n’est pas possible de voter un texte contraire à nos engagements" et qui prévoit la suspension de la réforme des retraites, des augmentations d'impôts ainsi que des dépenses supplémentaires, a-t-il souligné, appelant Sébastien Lecornu à recourir au 49.3 de la Constitution pour faire adopter le budget.

Agnès Pannier-Runacher n'est pas la seule, au sein de la coalition gouvernementale, à critiquer le maire du Havre depuis sa sortie sur le budget de la Sécu.

Le chef du parti Renaissance, Gabriel Attal, l'a appelé à garder son "sang froid" et ses "nerfs solides". "Laisse le débat parlementaire se faire !", a enjoint la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet.

Le président LR des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, ne mâche pas non plus ses mots, estimant qu'il est "dans une sorte de vengeance personnelle". "Qu'il arrête de régler ses comptes avec Emmanuel Macron", a-t-il tancé mercredi sur BFMTV.

Si la rupture entre Emmanuel Macron et Edouard Philippe est actée depuis son départ contraint de Matignon le 3 juillet 2020, elle a éclaté au grand jour en octobre lorsque, en pleine crise politique, l'ancien Premier ministre a appelé le chef de l'Etat à organiser une "élection présidentielle anticipée".

Le président d'Horizons, candidat déclaré pour 2027, domine pour l'instant les sondages dans le camp macroniste, malgré une récente baisse, tout en restant largement derrière le Rassemblement national au premier tour. 

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