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La natalité, notamment freinée par des craintes financières, selon une consultation citoyenne

Qu'est-ce qui vous empêche d'avoir un enfant ? La crainte de manquer de moyens financiers, la peur de l'avenir ou tout simplement l'absence d'un partenaire, ont répondu les 30.000 Français qui ont participé...

La crainte de manquer de moyens financiers, la peur de l'avenir ou tout simplement l'absence d'un partenaire sont des freins à la natalité en France, selon une consultation citoyenne © PHILIPPE HUGUEN
La crainte de manquer de moyens financiers, la peur de l'avenir ou tout simplement l'absence d'un partenaire sont des freins à la natalité en France, selon une consultation citoyenne © PHILIPPE HUGUEN

Qu'est-ce qui vous empêche d'avoir un enfant ? La crainte de manquer de moyens financiers, la peur de l'avenir ou tout simplement l'absence d'un partenaire, ont répondu les 30.000 Français qui ont participé à une consultation citoyenne sur la natalité.

Ouverte sur le site de l'Assemblée nationale du 23 octobre au 4 décembre, cette consultation publique visait à recueillir "les témoignages et les expériences concrètes des Français" afin "de mieux comprendre les freins" aux projets de famille, dans le cadre d'une mission d'information sur la natalité, explique un communiqué vendredi. 

"Le désir d'enfant reste important" mais "ne se concrétise pas toujours", en raison de multiples facteurs, relève le député Jérémie Patrier-Leitus (Horizons), rapporteur de cette mission, cité dans le communiqué. "La peur d'un déclassement social, financier ou professionnel est un frein important", notamment.

Parmi les répondants, 28% ont évoqué "l'aspect financier de l'éducation et de l'entretien" comme principal frein pour avoir un premier enfant, 18% les "inquiétudes liées à l'avenir de la société" et 15% les craintes autour de la conciliation entre vie professionnelle et personnelle.

S'il s'agit d'avoir un enfant supplémentaire, 42% des répondants citent l'aspect financier comme frein principal.

Interrogés sur les mesures qui pourraient les aider à franchir le pas pour avoir un enfant ou un enfant supplémentaire, les répondants ont d'abord plébiscité des "congés parentaux plus longs et mieux rémunérés" puis des politiques publiques en faveur des modes de garde.

Cette consultation a aussi fait émerger la problématique de l'absence de partenaire stable. "La crise de la conjugalité est une réalité qui pèse directement sur la natalité", souligne Jérémie Patrier-Leitus.

Parmi les répondants, 81% étaient âgés de 25 à 45 ans. Plus des trois quarts sont des femmes. Une majorité habitent dans des grandes villes ou des villes de taille moyenne et dispose d'un salaire supérieur au salaire médian, soit environ 2.200 euros nets.

Leurs réponses alimenteront les travaux de la mission qui publiera un rapport en janvier.

La natalité décline en France depuis plusieurs années. En 2024, 660.800 nouveaux-nés ont vu le jour, selon l'estimation révisée de l'Insee, soit le plus faible nombre depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, pour la troisième année consécutive.

Ce déclin de la natalité agite la classe politique, qui s'inquiète notamment du financement du système de protection sociale. Il avait conduit le président Emmanuel Macron à appeler au "réarmement démographique" du pays.

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