Le Fil Complice, la marque qui allie utile et éthique
Après 23 ans passés dans l’univers de la banque, Laëtitia Gaspard a créé, il y a tout juste dix mois, Le Fil Complice à Formerie, une marque de mode et d’accessoires éthiques.

Il y a dix mois, Laëtitia Gaspard a troqué l'univers bancaire pour la couture. Dans sa maison, à Formerie, elle a imaginé, puis lancé sa marque de mode d'accessoires éthiques Le Fil Complice. «Je propose des choses utiles pour la vie quotidienne comme des étuis à lunettes, des pochettes nomades, des tours de cou pour les enfants… la fonctionnalité est très importante pour moi», souligne d'emblée Laëtitia Gaspard.
L'artisane ne souhaite pas s’aventurer dans l’univers du cadeau, où l’offre est déjà très abondante. La couturière propose également des bonnets de chimiothérapie, une création qu’elle a d’abord imaginée pour sa meilleure amie atteinte d’un cancer. «Il fallait chercher le tissu adéquat, la bonne forme… Je suis allée vers quelque chose de simple, mais d'agréable à porter, joyeux et très féminin.».
Des valeurs fortes
En parallèle de ces objets fonctionnels, Laëtitia Gaspard travaille également sur sa première ligne de vêtements. «La gamme sera restreinte : quelques hauts, quelques jupes et robes», précise celle qui est adepte d’une mode responsable. «Je travaille avec trois fournisseurs français, labellisés Global Organic Textile Standard (Gots) ou issus de l’agriculture biologique. C’est important pour moi, car cela certifie que les tissus utilisés sont sains et en phase avec les valeurs que je porte», détaille-t-elle.
Présent en ligne, via son propre site internet et sur la plateforme «Un Grand Marché», Le Fil Complice œuvre à renforcer sa visibilité sur les réseaux sociaux. «C’est un nouveau métier et cela demande beaucoup de temps, mais c’est indispensable pour se faire connaître, partager mes valeurs et ma façon de travailler», note la créatrice. À peine dix mois après la création de son entreprise, Laëtitia Gaspard a également décidé d’être plus présente sur les salons de créateurs et de bien-être mais aussi les marchés de Noël. «Cela me permet de rencontrer directement les gens, de leur expliquer ma démarche et de leur présenter mes créations», observe-t-elle.
Un loisir qui devient un métier
L'origine de la marque trouve sa source dans une passion développée très jeune. Enfant, Laëtitia Gaspard confectionnait déjà des vêtements pour ses poupées à l’aide de mouchoirs en tissu. «Lors de la naissance de mes filles, je me suis aussi mise au tricot, puis au crochet», raconte celle qui a acheté sa première machine à coudre dans les années 2000. «Je n’arrivais pas à faire ce que je voulais, je m’en suis rapidement séparée. Mais dix ans plus tard, j’ai retenté l’expérience», ajoute-t-elle. S’appuyant sur des tutoriels YouTube et des patrons de créatrices, Laëtitia Gaspard commence à réaliser des vêtements pour ses enfants et pour elle-même.
Ce qui aurait pu rester un loisir va prendre une nouvelle ampleur en 2020. Après 23 ans dans le secteur bancaire, Laëtitia Gaspard est licenciée pour raisons économiques. Un événement qui la pousse à réfléchir à son avenir et à ses envies. «C’est là que l’idée de faire de la couture une activité professionnelle a commencé à germer, mais j’avais bien conscience que le contexte n’était pas idéal», souligne la créatrice. Par prudence, elle accepte un poste dans une autre banque. «Je me suis vraiment rendu compte, à ce moment-là, que j’avais envie d’autre chose. Je n’ai tenu que six mois», sourit-elle. Pour préparer son projet, Laëtitia Gaspard suit les ateliers création de la BGE, une formation de modélisme, et quitte la région parisienne pour Formerie. Un saut dans l'inconnu qu'elle ne regrette pas le moins du monde aujourd'hui.