Economie circulaire
Toul : le pari éco-durable de Maneko
Dans le giron du groupe Actibac, l’entreprise touloise Maneko vient de se voir remettre le label RSE AFNOR 2 étoiles pour son implication RSE.

Ils étaient tous là, collaborateurs, clients et partenaires, élus du territoire pour fêter l’événement dans les locaux de la rue Raymond Frénot sur le Pôle Industriel Toul Europe où se situent les activités de l’entreprise locale Maneko. Laquelle a reçu très officiellement le Label RSE AFNOR en reconnaissance de son engagement en matière de Responsabilité Sociétale des Entreprises. Maneko fait partie du groupe Actibac, dirigé par Christophe Bachmann, fils du fondateur Jacques Bachmann. Un groupe existant depuis 1981, qui détient Noremat et Accopilot et créa Maneko à Toul, il y a cinq ans. Le process de Maneko s’inscrit à plein dans l’enjeu hautement stratégique du développement durable et des solutions émanant de l’économie circulaire. L’entreprise apporte ses compétences sur le marché du reconditionnement (remanufacturing) de matériels d’occasion du secteur de l’entretien des dépendances vertes routières, de tracteurs et d’engins de voirie. Ils proviennent des reprises faites par Noremat - quelque 200 machines par an - ou d’autres constructeurs ou concessionnaires. Ainsi remis en état, les machines et composants ont une seconde vie sur le marché : c’est précisément le principe de l’économie circulaire.
Un développement humainement durable
C’est donc une entreprise à l’ADN résolument innovante, qui reste ancrée sur ses valeurs familiales et locales qui est à l’honneur en cette rentrée. Dans ses mots introductifs, Christophe Bachmann a rappelé «cet engagement qui vient de loin dans l’histoire du groupe, misant sur la valorisation de l’humain et cette mission de contribuer à un modèle éco-durable». Christophe Bachmann a synthétisé «cette longue démarche» en quelques termes si évocateurs «éviter, régénérer, réduire». Il voit dans cette reconnaissance faite à l’entreprise «non pas comme un aboutissement, mais un chemin pour continuer à travailler ensemble dans le contexte de l’urgence écologique, à poursuivre cette démarche positive». Dimitri Jesperier, directeur de la filiale Maneko, lui fit suite, avec, ici encore, des mots forts : «C’est la marque d’un savoir-faire, d’un engagement écologique débuté il y a plus de 35 ans.» Portant son propos «sur l’impact environnement de l’entreprise», il en dépeint «la dimension humaine et sociale, d’une part, il s’agit de réparer, d’autre part, de réduire l’empreinte carbone.» D’interroger : «Pourquoi la RSE ?». Assurant «donner du sens : c’est ancré dans l’entreprise, la raison d’être de nos activités. Notre démarche RSE est un travail collectif».

Lors
de la remise du label. © Laurent Siatka
Pour demain...
Maneko a pensé sa démarche RSE pour former des apprentis et réinsérer des personnes en reconversion dans les métiers de la maintenance des matériels de voirie, un secteur en déficit de main-d’œuvre qualifiée. Un engagement qui se décline également sur plusieurs axes écologiques et éthiques : semaine de quatre jours, recyclage, éco pâturage, transparence, récupération de l’eau de pluie et tri. Comme l’a indiqué Dimitri Jesperier «ce label est un point de départ. Notre objectif est d’obtenir la 3e étoile. » Concluant «que ce label est partagé avec toutes nos équipes dans cette responsabilité individuelle et sociétale.» Christine Morin, déléguée régionale AFNOR Grand Est, et les élus locaux, Dominique Potier, député de la 5e circonscription de Meurthe-et-Moselle, Alde Harmand, maire de Toul et 1er vice-président de la Communauté de communes Terres Touloises, Jean-Pierre Couteau, maire de Villey-Saint-Etienne et 2e vice-président de la Communauté de communes Terres Touloises, Audrey Bardot, vice-présidente du conseil départemental, ont tous là mis en avant «cet impact social et environnemental d’une entreprise du territoire». Dans le giron du groupe Actibac qui affirme sa volonté d’apporter une contribution à la construction d’un monde durable, sa filiale Maneko, dans sa jeune histoire, trace les sillons, dont les récoltes serviront aux générations futures. Parier sur le temps long, sur une économie humaine, responsable et empreinte de durabilité : un challenge passionnant et partagé. On s’en est rendu compte lors de ce temps cérémonial déroulé l’autre matinée.