Les Fistons régalent leur clientèle

Il y a tout juste quatre ans, Grégoire et Martin Hecquet lançaient dans leur maison familiale «Le Jardin de Catherine». Ouverte le week-end, la crêperie de Mesnil-Conteville s’est progressivement imposée dans le paysage local. «Avec notre mère, Catherine, nous avions vraiment senti, après la crise sanitaire, qu’il y avait une opportunité. C’était notre première expérience dans la restauration, il a donc fallu trois années pour nous stabiliser», se souvient Grégoire Hecquet.

Avec son frère Martin, il cherche néanmoins un second lieu d’implantation pour mener une nouvelle aventure gastronomique. Accompagnés par Initiative Oise Ouest, ils trouvent rapidement un local en plein cœur de Crèvecœur-le-Grand. Ce dernier, labellisé «Mon resto à l’essai» leur permet pendant un an de bénéficier d’un loyer modéré afin de tester leur concept en toute sécurité. «Le principe nous a intéressés. Tout était à faire, ce qui a nécessité un certain investissement, mais cela nous a offert la possibilité de créer un restaurant comme nous l’imaginions», observe Grégoire Hecquet. Après un minutieux travail d’aménagement, l’établissement baptisé Les Fistons a officiellement ouvert ses portes en octobre dernier.

Rester à Crèvecœur-le-Grand, une évidence

« Tout est allé assez vite, l’accueil a été très bon et nous avons réussi rapidement à nous constituer une clientèle fidèle», confie Grégoire Hecquet, qui assure le service en salle. Ouvert du lundi au vendredi midi, l’établissement, situé sur la place de l’Hôtel de ville de Crèvecœur-le-Grand, est venu combler un réel manque en matière de restauration. «Nous accueillons beaucoup d’entreprises locales, des retraités, mais aussi des enfants qui viennent rendre visite à leurs parents à l’Ehpad, juste en face. Nous voyons certaines personnes presque tous les jours», ajoute-t-il.

Un succès qui pousse les deux entrepreneurs à envisager une installation pérenne. Ils échangent d’ailleurs actuellement avec le propriétaire des murs sur la possibilité de transformer le bail précaire en bail commercial. «Rester à Crèvecœur-le-Grand paraît aujourd’hui assez évident», confie-t-il, tout en précisant qu’il n’envisage pas pour autant d’arrêter la crêperie.

Une touche personnelle aux grands classiques

Formé dans des établissements semi-gastronomiques, Martin Hecquet a conservé de son parcours un goût certain pour la précision et la sélection des matières premières. «Même si nous proposons des plats traditionnels qui peuvent paraître assez simples, comme la bavette-frites, nous sommes intransigeants sur la qualité des produits et la façon dont ils sont travaillés», explique-t-il. Derrière ses fourneaux, Martin Hecquet aime apporter sa touche personnelle aux grands classiques de la cuisine française.

Une recette qui fonctionne, puisque le parmentier de canard, la carbonade ou encore le camembert gratiné de l’établissement attirent les foules. «La semaine prochaine, nous avons une table de 12 personnes qui vient spécialement pour la tête de veau» confirme le cuisinier, qui a noué des partenariats avec des producteurs locaux. «La carte change toutes les deux semaines, ce qui nous permet de nous renouveler et de suivre facilement la saison», conclut-il.