Les proches d'Hichem Miraoui appellent à une marche blanche "dans le respect"
Des proches d'Hichem Miraoui, quadragénaire tunisien tué le 31 mai par un voisin dans un crime qualifié de terroriste et raciste par la justice, ont appelé vendredi à une marche blanche "dans la dignité" et...

Des proches d'Hichem Miraoui, quadragénaire tunisien tué le 31 mai par un voisin dans un crime qualifié de terroriste et raciste par la justice, ont appelé vendredi à une marche blanche "dans la dignité" et "le respect" dimanche après-midi à Puget-sur-Argens (Var).
"C'est une marche blanche et non une manifestation", a insisté Majid Ellili, un employé municipal qui connaissait Hichem Miraoui depuis une dizaine d'années.
"On ne mélange pas ce qui est politique et cette marche", a insisté M. Ellili, un des organisateurs de la marche, qui partira à 15H00 du salon de coiffure Facekoop, où travaillait la victime au centre de la commune.
Le suspect, Christophe B., a été mis en examen jeudi pour assassinat terroriste en raison de l'origine.
Christophe B. est "l'équivalent d'un ermite qui se trouvait dans une zone industrielle, en dehors du village, et qui n'avait pas de contact avec le village, ni avec le moindre commerce", a décrit M. Ellili, qui vit à Puget-sur-Argens depuis 1986.
Selon lui, l'homme vivait "renfermé chez lui et derrière son ordinateur" et "se montait la tête". C'est la "folie qui a pris le dessus", a-t-il estimé.
La marche blanche est "essentielle pour rendre hommage à la victime qui a été assassinée de manière atroce", a expliqué le maire divers-droite de Puget-sur-Argens, Paul Boudoube.
"J'ai toujours défendu (...) le refus des extrêmes" et le fait d'aller "vers l'amitié et le rapprochement entre les gens", a insisté M. Boudoube.
Environ 2.000 personnes sont attendues pour la marche blanche, qui sera encadrée par 160 membres de forces de l'ordre, selon la mairie et les organisateurs.
Une autre marche blanche est organisée dimanche matin à Marseille, où vivent des cousins de la victime.
Christophe B., 53 ans, a reconnu son crime, mais a contesté le caractère raciste.
Le 31 mai, vers 22H00, le suspect de nationalité française, qui avait consommé de l'alcool dans la journée, a selon le parquet antiterroriste (Pnat) "tiré à plusieurs reprises" sur son "voisin", Hichem Miraoui, depuis sa voiture.
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