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Marraine d’Amazing Ladies, Julie Huguet montre la voie aux entrepreneures

Le rendez-vous Amazing Ladies a mis en lumière des entrepreneures inspirantes. Marraine de l’événement, Julie Huguet, fondatrice de la plateforme Coworkees, a encouragé les lauréates à «voir grand». Interview.

Julie Huguet, fondatrice de la plateforme Coworkees et directrice de la mission French Tech, a partagé son parcours avec les lauréates. © Aletheia Press / Maéva Asperti
Julie Huguet, fondatrice de la plateforme Coworkees et directrice de la mission French Tech, a partagé son parcours avec les lauréates. © Aletheia Press / Maéva Asperti

Quel est votre parcours professionnel ?

Entrepreneure dans l’âme, j’ai fondé, en 2017, Coworkees, une plateforme qui mettait en relation freelances et entreprises. J’ai ensuite cédé l’entreprise à Freelance.com et intégré le comité exécutif du groupe. Nous sommes passés de 80 à 300 collaborateurs et de 600 millions à presque un milliard d’euros de chiffre d’affaires annuel. En parallèle, j’ai présidé la French Tech Alpes pendant trois ans. Aujourd’hui, je pilote la mission French Tech pour accompagner les startups françaises.

Pourquoi avoir choisi le secteur de la tech ?

Je ne viens pas du tout de ce milieu à la base. La tech a été pour moi un outil, pas une fin. Elle permet de donner de l’ampleur aux projets. J’avais une expertise métier grâce à une expérience professionnelle dans le monde de l’horlogerie [dans le marketing pour une marque internationale, ndlr] et j’ai mis la technologie au service de cette expertise.

Vous avez aussi repris un master spécialisé pour cadres dirigeants en conduite du changement à HEC Paris. Pourquoi cette décision ?

Quand on est entrepreneur, on accompagne sans cesse le changement. Ce programme m’a permis de prendre de la hauteur sur la gestion du changement et l’international. Aujourd’hui, dans mon poste, j’accompagne en permanence les transformations de l’écosystème French Tech. C’est un vrai plus.

Quels sont vos objectifs à la tête de la mission French Tech ?

Nous déployons des politiques publiques pour structurer l’écosystème. Cela passe par l'animation d'un réseau de 48 capitales et communautés en France et 66 à l’international. Enfin, nous créons des dispositifs pour répondre aux besoins constatés. Par exemple, le programme «Je Choisis la French Tech» rapproche startups et grands comptes pour doubler la commande privée et publique d’ici 2027. En quatre ans, les relations ont été multipliées par dix pour plus d’un milliard d’euros engagés.

Comment conjuguez-vous innovation technologique et enjeux sociétaux ?

Beaucoup de nos pépites sont dans la Green Tech et intègrent l’impact «by design» dès leur création : parité, empreinte carbone, RSE… C’est plus facile pour une start-up d’intégrer l’impact dès sa création. La French Tech est précurseur en Green Tech et en B2B, là où les exigences environnementales, sociales et de gouvernance sont fortes.

Pourquoi avoir accepté d’être marraine d’Amazing Ladies ?

J’ai été femme entrepreneure en région, je connais les obstacles. Je ne refuse aucun projet qui aide les femmes. Elles n’ont pas besoin de coaching supplémentaire mais d’un accès concret au business, aux financements et à des rôles modèles. Amazing Ladies réunit tout : projets solides, rôles modèles, entraide.

Que retenez-vous de vos échanges avec les lauréates régionales d’Amazing Ladies ?

Deux points : la difficulté d’accès aux financements et la tendance à sous-communiquer l’ambition. Il faut oser voir grand et le dire. L’ambition est positive dans l’entrepreneuriat.

Quel conseil donneriez-vous à celles qui veulent se lancer ?

Y aller à fond, s’entourer, parler de son projet. C’est ainsi qu’on rompt l’isolement, qu’on gagne en légitimité et qu’on fait sauter le syndrome de l’imposteur. L’ambition est positive, il faut la revendiquer.

Pour Aletheia Press, Maéva Asperti