Montsec : la traction animale pour un chantier d’exception

Une biodiversité exceptionnelle qu’il faut préserver. C’est tout l’enjeu du bois meusien de la Maillette, un exemple de richesse de la biodiversité, rendue possible par l’absence d’exploitation de l’homme depuis plusieurs décennies. Avec quelles conséquences ? «De nombreux chênes atteignent des stades de croissance peu courants sur le territoire et la qualité de l’habitat forestier permet la présence d’amphibiens, d’insectes ou encore d’oiseaux protégés» recensés lors d’un inventaire réalisé en 2024. Dans ce contexte, le Conseil départemental de la Meuse a décidé de porter une demande de contrat Natura 2000 pour une durée de trente ans intitulé «dispositif favorisant le bois sénescent». L’inventaire a d’ailleurs révélé plus de 700 arbres éligibles. Cette initiative départementale vise à améliorer le statut de conservation des espèces d’intérêt communautaire, à protéger l’habitat forestier en interdisant toute sylviculture et ainsi à préserver la dynamique naturelle du bois de la Maillette.

Solution peu intrusive

Pour y parvenir, une coupe d’amélioration doit intervenir avant la signature du contrat qui protègera la forêt en 2026. La protection de la forêt nécessitera la présence animale pour réaliser le débardage au cheval. Cette solution peu intrusive devrait permettre de préserver le sol argileux du bois et ainsi de limiter l’impact de cette intervention. Confiée à l’entreprise Parisse Cheval Débardage basée à Gondreville, la mission durera tout l’hiver. Selon l’ONF, ce chantier qui est l’un des plus importants de France en termes de volume de bois sorti pourrait devenir «une référence nationale dans le domaine de la traction animale en lien avec l’ONF».