MyLulubike, un vélo pliable made in France
À Orry-la-Ville, Guillaume Lurois a créé un vélo pliable, conçu et assemblé en grande partie en France. Il propose une solution de mobilité polyvalente.

Conçu pour s’adapter à tous les trajets, le vélo MyLulubike se plie selon trois configurations et tient debout comme une valise, facilitant son transport dans le train, la voiture ou le métro. Derrière ce produit, se cache Guillaume Lurois, fondateur de MyLulubike. «Le but c’était de concevoir un vélo qui s’adapte à toutes les situations du quotidien», résume-t'il. Équipé d’un cadre en acier haute résistance, de freins à disque et de huit vitesses, le vélo pliable se veut aussi robuste que maniable. Trois versions sont disponibles : un modèle classique, un sportif et un électrique.
Et tous sont produits le plus localement possible. Le cadre est fabriqué et peint à cinq kilomètres de l’atelier de Guillaume Lurois, à Orry-la-Ville. Pour le reste des pièces, elles viennent d’Europe ou d’Asie, mais la conception, le design et l’assemblage restent français. MyLuluBike a obtenu en 2024 le label France Garantie, une reconnaissance rare dans le secteur. «Le plus dur, c’est de concilier qualité, production locale et prix raisonnable», admet le fondateur. La phase de commercialisation débute ainsi avec un prix entrée de gamme à 1 850 euros TTC, et l’objectif de vendre une centaine de vélos d’ici douze mois, sans sacrifier la qualité ni le service.
Un développement collaboratif
Cinq années et trois prototypes ont été nécessaires pour parvenir à un modèle abouti. Guillaume Lurois évoque des obstacles multiples : difficultés techniques, aléas relationnels avec certains partenaires, ou encore imprévus géopolitiques comme la hausse des coûts de transport des pièces. Cette phase d’ajustement s’est construite autour des retours des premiers utilisateurs.
L’un d’eux, parti de Toulouse pour rejoindre Madrid à vélo en une semaine a particulièrement marqué le concepteur. «Je ne m’attendais pas à ce que mon vélo serve à parcourir 150 kilomètres par jour, raconte Guillaume Lurois. Mais ce retour m’a permis de voir les limites du modèle initial et d’adapter le produit pour mieux grimper les côtes». De cette expérience est né le modèle à double plateau, désormais intégré à la gamme. Et ce souci d’adaptation se poursuit aujourd’hui avec la sortie d’un porte-bagage arrière, jugé indispensable pour les utilisateurs.
La reconversion d’un ingénieur
Avant de créer MyLuluBike, Guillaume Lurois a passé trente ans dans l’informatique. Ingénieur en mécanique de formation, il retrouve sa vocation presque par hasard. Un jour, alors qu’il cherche un vélo adapté à ses trajets entre la campagne et Paris, il réalise qu’aucun modèle ne correspond à ses besoins. «Je n’ai pas trouvé le vélo que je voulais, alors je l’ai fabriqué», sourit-il. Pendant le confinement, il construit ses premiers prototypes, seul, avant d’entrer en phase d’homologation et d’industrialisation. Aujourd’hui, il pilote le projet entouré de partenaires pour la conception et la fabrication. «Mon rêve, c’est de prouver qu’on peut encore innover et produire en France, même à petite échelle», conclut-il.
Pour Aletheia Press, Maéva Asperti