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Nouvelle vie pour la friche industrielle de Saint-Vallier

La Société d’économie mixte pour la coopération industrielle en Bourgogne (SEMCIB), a participé à la réindustrialisation du territoire en redonnant vie à l’ancien site Konecranes. Plus de six millions d’euros ont été engagés pour transformer cette friche en Valerius.

Valerius, le renouveau de la friche industrielle de Saint-Vallier, abrite 160 salariés alors que 130 personnes avaient perdu leur emploi au moment de la fermeture de Konecranes. © Xavier Spertini
Valerius, le renouveau de la friche industrielle de Saint-Vallier, abrite 160 salariés alors que 130 personnes avaient perdu leur emploi au moment de la fermeture de Konecranes. © Xavier Spertini

Dans un laps de temps de quatre ans, l’industriel Konecranes, acteur du secteur du levage, a abandonné Saint-Vallier en Saône-et-Loire et le site a trouvé une nouvelle vie grâce à la SEMCIB, la Société d’économie mixte pour la coopération industrielle en Bourgogne. "Dès que nous avons appris la fermeture de Konecranes, en 2020, nous avons pris contact avec l’entreprise pour acquérir la totalité du site, explique Frédéric Debleds, directeur général de la SEMCIB. Nous ne voulions pas de morcellements qui auraient gêné l’installation d’une activité d’envergure." Avec ses 28 000 m2 de bâtiments sur 14 hectares dont 13 000 m2 d’atelier d’un seul tenant, le site est susceptible d’intéresser un industriel désireux d’installer de grandes lignes de production.

"Reconstruire de telles surfaces serait aberrant dans le contexte actuel. Il est plus pertinent d’opter pour une logique de réemploi tout en évitant des dépenses inutiles de surveillance en allant au plus vite", souligne Frédéric Debleds.

Unis pour réindustrialiser

Le site a été acheté en quatre phases en fonction des mètres carrés loués. "En 2021, l’établissement public foncier, mandaté par la communauté de communes urbaine Creusot Montceau, a acheté le site, précise le directeur général. La SEMCIB finissait le projet de Mecateam et nous avions besoin de recréer des fonds pour ne pas requérir totalement à l’emprunt." Avant rachat, la SEMCIB a toutefois négocié le prix d’acquisition et financé les travaux nécessaires, l’ensemble ayant coûté environ six millions d’euros. "Nous nous sommes assurés que le site serait dépollué à la charge de l’industriel" complète-t-il.

Valerius, exemple d’une nouvelle dynamique

Opérationnel, le site, renommé Valerius, abrite depuis 2022 le groupe Métalliance qui cherchait à s’étendre. L’industriel a pris une première tranche de 8 000 m2 couverts et d’une emprise de quatre hectares. "Nous avons cherché d’autres industriels et le réseau de Mecateam a facilité la recherche de partenaires" explique Frédéric Debleds. Désormais, la friche industrielle de Saint-Vallier a repris vie avec Navia Mobilité, spécialiste des navettes électriques autonomes, exportée en Asie, mais aussi grâce à Novium qui intervient sur le projet de transport du Grand Paris ainsi qu’à Corail SM, l’activité logistique portuaire de Métalliance. "La SEMCIB reste propriétaire et assure la commercialisation ainsi que la gestion." La société d’économie mixte travaille actuellement sur le dévoiement de réseau pour en faire un site multi-industriel.

"En 2025, nous débloquons une enveloppe de 750 000 euros pour les travaux. En 2026 – 2027 nous serons dans une logique de mise à niveau du site avec de la revégétalisation, une collecte des eaux, la finalisation des éclairages Led, l’optimisation du système de chauffage afin d’inscrire le site dans la transition." Avant de devenir une friche, le site comptait 130 emplois. Les nouveaux venus industriels emploient 160 salariés, tandis que les effectifs devraient grimper à 200 à terme.

Pour Aletheia Press, Nadège Hubert