Novasco en cession partielle, plus de 500 postes en jeu
Novasco est revenu ,lundi dernier, au-devant de l’actualité industrielle avec la décision du tribunal de commerce de prononcer une cession partielle de l’aciériste, l’ex-Ascometal en grande difficulté.
Cette cession se solde par la suppression de plus de 500 emplois et la fermeture de son plus grand site, Hagondange, en Moselle. Le processus a été validé après l’exposition des offres et le consortium dirigé par Julien Baillon, à la tête de Métal Blanc, a été retenu pour reprendre une partie des activités.
Le jugement précise que la reprise concernera principalement le site de Leffrinckoucke près de Dunkerque et permettra de sauver 145 postes sur les 696 du groupe, tout en laissant derrière plusieurs sites menacés de liquidation.
Un coût social trop élevé
Dans un contexte fortement marqué par la désindustrialisation, Hagondange symbolise le volet social du dossier, avec ses 434 salariés concernés par le redimensionnement et la fermeture du site. Les responsables et les représentants du personnel soulignent le coût humain de cette décision et appellent à des dispositifs d’accompagnement pour les salariés restants, notamment sur les conditions de départ et les reclassements.
Les trois sites de Saint-Étienne, Custines (Meurthe-et-Moselle) et Hagondange, feront l’objet d’une liquidation judiciaire.
Des réactions d’élus locaux et de syndicats témoignent d’un sentiment partagé de déception et d’inquiétude face à l’avenir du territoire, déjà marqué par des épisodes similaires dans la région. Le dépôt des motifs du jugement et les détails complets des offres devraient être communiqués dans le courant de la semaine.
L’espoir d’une reprise totale tombe à l’eau
De son côté, le gouvernement s’est engagé à examiner les responsabilités des acteurs financiers ayant précédemment repris Novasco. Dans une interview à l’AFP, le ministre de l’Industrie a indiqué qu’il saisirait les tribunaux contre Greybull, le fonds d’investissement britannique, pour non-respect de ses engagements. Cette action vise à clarifier les obligations des repreneurs et les perspectives futures pour le secteur métallurgique, histoire de préserver une partie des chaînes de valeur locales et de sécuriser des segments industriels critiques.