Entreprises
NoVasco Hagondange vers un redressement judiciaire ?
Un an après sa reprise par le fonds britannique Greybull Capital, le groupe NoVasco, à Hagondange, pourrait être mis en liquidation judiciaire le 11 août.

L’usine NovAsco à Hagondange demeure bloquée alors que l’échéance décisive du 11 août approche. La date a été confirmée par le mandataire judiciaire. Le tribunal à Strasbourg statuera en effet sur une mise ou non en redressement judiciaire. L’aciérie d’Hagondange a à sa proximité un centre de recherche. C’est en juillet 2024 que le groupe NoVasco, nouvelle dénomination du sidérurgiste Ascometal, fut repris par le fonds d’investissement britannique Greybull Capital. Le site répond aux enjeux environnementaux de la filière. Il conçoit et produit des aciers spéciaux à très forte valeur ajoutée à destination de l’automobile, de la construction mécanique et de l’énergie, à partir de ferrailles recyclées, en utilisant un processus de fabrication bas carbone via son four électrique. Il y a un an, la reprise du site était fondée sur un repositionnement et une diversification des activités, particulièrement en matière de défense. Pour l’heure, six candidats à la reprise ont été auditionnés.
Pas de projet de reprise pour Hagondange
Si des offres ont été formulées pour les sites de Custines, Saint-Étienne et Hagondange, aucune ne concerne l’usine d’Hagondange qui emploie 450 salariés. La Communauté de communes Rives de Moselle, par les voix de son président Julien Freyburger, de Valérie Romilly, maire d’Hagondange et première vice-présidente de l’intercommunalité, de Rémy Sadocco, deuxième vice-président en charge de l’aménagement, de l’espace, de l’économie et de l’innovation s’expriment : «Si l’État a tenu ses engagements financiers, ce n’est visiblement pas le cas du repreneur. Nous souhaitons que l’État fixe enfin un cap clair et qu’il formalise ses engagements en lien avec les orientations stratégiques de défense nationale. La Communauté de communes Rives de Moselle reste très attentive à la situation et continue de se tenir, comme il y a un an, aux côtés du site et de ses salariés pour les accompagner et espérer enfin une stratégie industrielle payante».