Cosmétique
«Rester dans l’éthique, le bio et l’artisanat, notre marque de fabrique»
L’installation à Nancy de la Savonnière du Moulin, spécialisée dans la fabrication et la commercialisation d’une gamme de savons et cosmétiques à base de haute concentration de lait bio d’ânesse marque une nouvelle étape pour l’entreprise née en 2010 dans la Meuse. C’est désormais Mathieu Giacomazzi, le fils, qui est à la barre.

«La Savonnière du Moulin est un vrai diamant. Il va falloir le tailler pour en faire un joyau». C’est la conviction de Mathieu Giacomazzi, entré il y a quinze ans, dans l’entreprise familiale créée par sa maman, Laurence. Conscient de la qualité de la gamme qui a été développée et s’est au fil du temps étoffée autour d’une cinquantaine de références avec des concentrations de 50% pour les savons allant jusqu’à 76% pour les crèmes, le jeune dirigeant veut désormais transformer l’entreprise pour l’inscrire dans une ère de communication. «Nous avons de beaux produits qualitatifs, il va falloir les faire connaître pour que nous devenions une référence» en misant sur une stratégie digitale. Si l’histoire a démarré dans la campagne meusienne, parmi un troupeau d’ânesses, elle se poursuit désormais à Nancy, où Mathieu vit et a construit sa famille. Après avoir commencé à chercher en cœur de ville, son choix s’est finalement stratégiquement arrêté sur un local implanté boulevard d’Haussonville au carrefour de Nancy, Villers, Vandœuvre et où le stationnement est gratuit et facilité. Après des années de transmission, il pose donc ses valises dans la Cité ducale où sera fabriqué et commercialisé l’ensemble de la gamme quand sa mère restée en Meuse poursuivra l’activité pour la partie élevage, sachant que la boutique de Saint-Germain-sur-Meuse restera ouverte au grand public. Chacun a désormais son rôle attitré… même si la transition se fait dans la douceur.

© Guillaume Ramon. Mathieu Giacomazzi a pris la relève de sa mère, Laurence, avec la volonté de faire grandir l'entreprise spécialisée dans la fabrication et la commercialisation de savons et cosmétiques bio au lait d'ânesse
Une nouvelle création en préparation
Présente à la foire de Châlons-en-Champagne début septembre puis à Verdun et prochainement à la foire internationale de Metz, «le rendez-vous économique incontournable», la Savonnière du Moulin misera, comme chaque année, sur un stand au salon de l’agriculture en février prochain qui reste «une vitrine pour gagner en notoriété». C’est tout l’enjeu de nouveau dirigeant qui veut accélérer sa communication avec un message : «nous ne sommes pas dans la rentabilité, mais nous nous inscrivons dans une démarche de qualité avec des taux de concentration de lait d’ânesse inédits en France et en Europe». D’ailleurs, avant son départ en retraite, Laurence Giacomazzi a été challengée par son fils qui lui a passé une ultime commande : créer une dernière crème, une dernière inspiration qui serait enrichie à plus de 76% de l’ait d’ânesse. Les recherches sont en cours avec la volonté d’arrêter la formulation en 2026 pour une commercialisation avant 2027. Quant à Mathieu, il avance de son côté sur un vaste projet initié depuis deux ans tourné vers l’international avec la conviction de faire passer la Savonnière du Moulin «dans une nouvelle ère» autour d’une future gamme réservée aux professionnels et baptisée {Lê.}. Ce projet pourrait aboutir d’ici trois ans. Des projets, des innovations, une envie de croissance mais avec toujours les mêmes fondamentaux : «Rester dans l’éthique, le bio et l’artisanat, notre marque de fabrique». Désireux que la Savonnière du Moulin soit désormais associée à Nancy, le jeune dirigeant, qui a gardé ses yeux d’enfants confie son ultime rêve : «piloter l’âne de la Saint-Nicolas lors du défilé de Nancy».