Saint-Quentin : Des mesures pour le commerce de proximité avec le ministre Serge Papin
Frédérique Macarez, maire de Saint-Quentin, a accueilli le vendredi 7 novembre, le ministre des petites et moyennes entreprises, du commerce, de l’artisanat, du tourisme et du pouvoir d’achat, Serge Papin, pour un échange sur l’avenir du commerce de proximité. La maire de Saint-Quentin a été corapporteuse durapport de la mission stratégique dédiée au commerce de ville qui vient d'être remis au ministre.
Le
ministre du commerce des petites et moyennes entreprises, du
commerce, de l’artisanat, du tourisme et du pouvoir d’achat,
Serge Papin, a effectué un déplacement à Saint-Quentin
vendredi 7 novembre, pour échanger sur l’avenir du commerce de
proximité. Cette visite officielle, la première sur le terrain pour
le ministre fraîchement nommé, est intervenue la
semaine même où le gouvernement a lancé une procédure de suspension
à l’encontre d’une plateforme asiatique accusée de vendre des
«produits
qui ne respectent aucune règle» et organisé le salon du «Made
in France» à
Paris.
L'exemple saint-quentinois
Le
choix de Saint-Quentin ne doit rein au hasard : pour Serge
Papin, la ville «a
valeur d’exemple»
pour sa stratégie commerciale
menée en faveur de la redynamisation du centre-ville et Frédérique
Macarez «incarne
le rapport» et ses 30 recommandations, rendu voici quelques jours au Ministère.
En mai dernier, Juliette Méadel, ministre déléguée
en charge
de la ville, était venue remettre
à la maire de Saint-Quentin sa lettre de mission : celle de
«formuler
des propositions opérationnelles visant à consolider et à
réimplanter le commerce dans les territoires urbains qui comportent
des quartiers prioritaires de la politique de la ville».
Antoine Saintoyant, directeur de la Banque des territoires et
Dominique Schelcher, PDG de Coopérative
U étaient
également engagés sur cette mission.
Animer le centre-ville
Les représentants de la Chambre de commerce et d’industrie de l’Aisne, des associations de commerçants, des commerçants, des acteurs économiques partenaires dans l’écosystème local ont témoigné d’expériences concrètes menées en faveur du maintien et du développement du commerce de centre-ville. Le ministre a abordé les recommandations issues de ce rapport sous deux aspects : «l’outil financier et d’accompagnement» que sont les foncières, 90 existent actuellement sur le territoire, et «l’outil humain», incarnés par les managers des commerces de centre-ville, un métier présenté comme «une interface de dialogue» avec les commerçants.
«Ce rapport va devenir le plan d'action du Minitère» - Serge Papin
Le rapport préconise de prolonger
les deux programmes
«Petites
villes de demain»
et «Action
cœur de ville» et
de renforcer
le
rôle des managers : ils sont des animateurs et travaillent à
«l’événementialisation»
des centres-villes, «il
faut nourrir des événements, amener une cohérence»
dans la programmation en accord avec l’ensemble des partenaires, a
encore déclaré le ministre.

Le «faire ensemble»
Serge
Papin a salué «l’intelligence
collective»
observée à Saint-Quentin qui favorise le «faire
ensemble».
Ici comme ailleurs le montant des loyers des baux commerciaux est
souvent un frein à l’implantation de nouveaux commerces. Le
constat est partagé : le
loyer
pratiqué
est
souvent très élevé au regard des besoins en surfaces recherchées
par les nouveaux commerçants. Le travail des équipes en charge du
développement économique de la ville est d’entrer en contact avec
les propriétaires et de négocier pour parvenir à les convaincre
«que
le
marché n’est plus ce qu’il était, qu’il
est préférable de baisser le prix du loyer plutôt que de laisser
le bien libre», explique Frédérique Macarez.
La Banque des territoires a annoncé par la voix de sa secrétaire
générale pour les Hauts-de-France, Chloé Mathieu, prévoir le
financement de 500 nouveaux postes de managers dans les deux
années à venir à hauteur de 20M d’euros et débloquer un budget
de 200M d’euros pour accompagner la création de nouvelles
foncières.