Sébastien Lecornu propose la suspension de la réforme des retraites
Le Premier ministre a prononcé ce mardi devant l'hémicycle sa déclaration de politique générale, alors que les socialistes ont annoncé qu’ils demandaient la «suspension immédiate» de la loi Borne de 2023, et que dans le cas contraire, ils déposeraient une motion de censure. Une motion d'ores et déjà brandie par le RN/UDR et LFI. Ce qu'il faut retenir.

Sébastien Lecornu a proposé, ce mercredi 14 octobre après-midi devant l'Assemblée nationale, de suspendre la réforme des retraites de 2023 jusqu'à la prochaine présidentielle, en 2027. Il s'exprimait dans le cadre de son discours de politique générale. Les socialistes avaient annoncé qu’ils demandaient la «suspension immédiate et complète de la réforme des retraites». Et que dans le cas contraire, ils déposeraient une motion de censure. C'est déjà chose faite du côté du RN/UDR et de LFI.
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Impôts : «Mieux répartir les efforts»
La suspension de la mesure coûtera «400 millions d’euros en 2026 et 1,8 milliard en 2027», a-t-il néanmoins prévenu. «Elle devra donc être compensée par des économies», a ajouté le premier ministre, proposant une conférence sur les retraites et le travail avec les partenaires sociaux. Concernant le budget général, le chef du gouvernement s’est fixé un objectif : le déficit « devra être à moins de 5 % » du PIB en 2026. Le Premier ministre a ainsi esquissé une série de mesures fiscales en vue du vote du budget 2026. Il demande notamment de réer une contribution exceptionnelle des grandes fortunes. «Il y aura des hausses d’impôts ciblées et exceptionnelles pour certaines très grandes entreprises. Baisses d’impôts d’un côté, hausse de l’autre pour mieux répartir les efforts au sein des contribuables et garder une maîtrise de nos prélèvements obligatoires qui sont déjà très élevés pour financer notre modèle de redistribution au profit des plus modestes», a-t-il énoncé.
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Décentralisation et Nouvelle-Calédonie
Sébastien Lecornu a également promis mardi un nouvel acte de décentralisation en déposant en décembre un projet de loi pour renforcer le pouvoir local. «Il ne faut pas décentraliser des compétences, il faut décentraliser des responsabilités avec des moyens budgétaires et fiscaux et des libertés, y compris normatives».
Sébastien Lecornu a enfin évoqué l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie dans la Constitution. « L’accord de Bougival permet un chemin de réconciliation. Il doit être transcrit dans la Constitution. Le gouvernement proposera la discussion de ce texte avant la fin de l’année, afin que les Calédoniens puissent être consultés au printemps 2026, a annoncé le chef du gouvernement.