Semaine de l'industrie : Mécanolav ouvre ses portes aux lycéens, en présence du préfet
La semaine de l'industrie se déroule du 17 au 23 novembre. Parmi les participants, l'entreprise Mécanolav à Neufchâtel-en-Bray a accueilli plusieurs classes de lycées. Avec l'idée de faire naître des vocations. Visite. Reportage.
Montrer ce qui se fait à deux pas de chez soi ; donner envie et susciter des vocations. La semaine de l'industrie se déroule partout en France du 17 au 23 novembre. Un évènement auquel participait cette année encore l'entreprise Mécanolav (Ridel SAS). «Nous avons accueilli plusieurs classes du lycée de Neufchâtel, notamment des terminales de Bac Pro Melec (Métiers de l'électricité et des environnements connectés, ndlr). Et demain nous accueillons des élèves du lycée professionnel Émulation dieppoise», explique Agathe Ridel, présidente de l'entreprise.
Les lycéens ont ainsi découvert l'activité de cette entreprise nichée au cœur de Neufchâtel-en-Bray et qui rayonne à l'international. «Vous pouvez voir que depuis le monde entier, on vient chercher ici, des compétences et des savoir-faire», a relevé Jean-Benoît Albertini, préfet de Normandie, auprès des élèves du lycée le 18 novembre.
Proximité avec les établissements d'enseignement
Accompagné notamment du directeur régional de l'emploi, du travail et des solidarités, Vincent Leprévost, et du directeur académique adjoint des services de l'Éducation nationale, Benoît Roger, le représentant de l'État a voulu insister sur le maillage territorial que représentent les PMI. «Les métiers d'aujourd'hui et de demain se rencontrent aussi ici au cœur du pays de Bray. Et cela doit permettre à chacun de s'épanouir, là où il a envie de vivre», a-t-il poursuivi.
Pour Ridel SAS, cet engagement local est une évidence. «Un jour j'ai entendu le patron de Michelin nous dire qu'il ne fallait pas attendre que l'État agisse. Que c'était à nous d'aller vers les jeunes», se remémore Philippe Ridel, ancien gérant de l'entreprise. Forte de 47 équivalents temps plein, l'entreprise a en effet besoin d'assurer le renouvellement de ses équipes, de préserver ses savoir-faire.
«Le lycée professionnel de Neufchâtel nous fournit un précieux vivier pour nos activités de production», rappelle la présidente de l'entreprise. Une proximité physique qui permet aussi de développer des projets pédagogiques d'ampleur, comme par exemple confier le câblage d'une partie du nouveau bâtiment à un groupe d'élèves.
Une ambiance motivante
Mécanolav accueille ainsi 20 à 30 stagiaires par an, et compte actuellement dans ses rangs six apprentis de tout niveau, y compris en école d'ingénieur. «Il y a moins d'aides à l'apprentissage, reconnaît Matthieu Vallois, directeur général de Mécanolav. Mais cela nous pousse à être encore plus exigeants envers nos apprentis. C'est un investissement. Donc on attend beaucoup d'eux et nous faisons en sorte de toujours mieux les accompagner pour cela.»
En moyenne, l'entreprise recrute environ un apprenti sur trois. Des jeunes formés et acculturés à la vie de l'entreprise, qu'il est parfois difficile de conserver. Les grandes villes sont en général plus attractives pour des jeunes. Il y a aussi une forte pression sur les salaires. Mais Mécanolav joue sur ses forces, comme l'aspect valorisant de la création (a contrario de chantiers plus imposants mais aussi plus impersonnels), et met à disposition une salle de sport et de relaxation. Et elle mise sur une ambiance motivante. «Notre équipe ultra engagée, c'est cela la clé de notre fonctionnement», conclut Agathe Ridel.