SERM de Rouen : les partenaires valident le dossier pour obtenir le statut officiel
Les élus ont adopté à l’unanimité la synthèse des engagements du SERM de Rouen. Le dossier va être transmis à l’État pour accéder au statut officiel et engager les financements.
Les élus régionaux ont adopté à l’unanimité la synthèse des engagements des partenaires du Service express régional métropolitain (SERM) de Rouen. Ce vote ouvre la voie au dépôt du dossier auprès du ministre chargé des Transports, étape indispensable pour obtenir le statut officiel de SERM et passer à une phase opérationnelle.
Porté par l’État, la Région, la Métropole Rouen Normandie et la Communauté d’agglomération Seine-Eure, le projet est accompagné par la Société des grands projets (SGP), SNCF Réseau et SNCF Gares & Connexions. Il a été labellisé le 27 juin 2024.
Un projet structurant pour les mobilités du territoire
Le SERM de Rouen vise à renforcer les alternatives à la voiture individuelle par une offre multimodale combinant train, cars express et vélo. Il doit améliorer les liaisons entre Rouen, ses communes périphériques et les autres pôles du territoire, comme Yvetot, Barentin, Louviers ou Elbeuf.
Le projet prévoit également une gouvernance élargie, avec l’intégration de dix établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) concernés par le périmètre du SERM.
À l’horizon 2030, le SERM prévoit une offre ferroviaire cadencée à l’heure, sept lignes de cars express et un meilleur rabattement cyclable vers les pôles d’échanges. La phase dite «pré-LNPN» doit permettre un cadencement à la demi-heure, la réouverture de haltes et une nouvelle desserte ferroviaire jusqu’à Louviers. Le plein déploiement, conditionné à la LNPN (Ligne nouvelle Paris-Normandie), inclut la future gare de Rouen rive gauche, un cadencement pouvant aller jusqu’au quart d’heure et un tram-train entre Elbeuf et Montérolier-Buchy.
Un investissement de 1,6 milliard d'euros
Les investissements sont estimés à environ 245 millions d’euros d’ici 2030, puis 360 millions d’euros en phase pré-LNPN. À terme, le projet représente un total de 1,6 milliard d’euros, avec des coûts d’exploitation annuels pouvant atteindre 112 millions d’euros.
Le CESER (Conseil économique, social et environnemental régional), qui soutient le projet, alerte sur la nécessité de sécuriser des financements durables. Il souligne aussi l’enjeu environnemental, le SERM devant contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et à l’amélioration de la qualité de l’air, dans une perspective de transition des mobilités à long terme.