Un nouveau souffle économique pour Gevrey et Nuits-Saint-Georges
Face à l’attractivité de Dijon, la communauté de communes de Gevrey-Chambertin et de Nuits-Saint-Georges mise sur l’aménagement de trois zones d’activités pour attirer les entreprises. Les Caves Carrière, récemment installées à Nuits-Saint-Georges, incarnent cette dynamique de développement économique au cœur des vignobles.

Face à l’attraction qu’opère Dijon métropole, les territoires voisins cherchent à rivaliser et à séduire les entreprises. Pour séduire les entreprises, la communauté de communes de Gevrey-Chambertin et de Nuits-Saint-Georges mise sur l’aménagement de trois zones d’activités. À Nuits-Saint-Georges, une première tranche de 13 hectares accueille déjà une quinzaine d’entreprises, tandis qu’une deuxième phase d’aménagement est prévue pour 2026. «Nous sommes ouverts à tous les projets, qu’ils soient industriels ou tertiaires», indique Pascal Grappin, président de la communauté de communes, qui détient la compétence économique depuis la loi NOTRe de 2015.
À Gevrey-Chambertin, la zone des Terres d’Or 3 continue à se déployer sur sept hectares. Elle accueille déjà les transports Mazet, une imprimerie, une brasserie, ainsi que plusieurs acteurs du monde viticole. Un terrain de 5 000 m² y a également été cédé pour la construction d’un centre de secours. Enfin, à Gilly-lès-Cîteaux, a profité d’un extension de six hectares de la zone d’activité, dont deux hectares réservés aux besoins éventuels de la fromagerie Delin.
Les Caves Carrière misent sur Nuits-Saint-Georges
Parmi les entreprises nouvellement implantées, les Caves Carrière illustrent bien cette dynamique. «Nous étions à l’étroit à Dijon et nous ne trouvions pas de terrain disponible à proximité. Nous avons donc élargi notre recherche, et une opportunité s’est présentée à Nuits-Saint-Georges», explique Salomé Carrière, adjointe de direction. En investissant 6 millions d’euros, l’entreprise a fait construire un nouveau bâtiment de 3 000 m² pour ses 21 salariés, doublant ainsi sa surface. «Nous sommes ici plus proches de nos clients du monde viticole. C’était une évidence. En plus, nous avons la possibilité de nous agrandir, et le coût du foncier était accessible. La collectivité nous a beaucoup accompagnés. Et puis, nous travaillons dans un cadre agréable, au cœur des vignes.»
Pascal Grappin se félicite de l’arrivée de ces entreprises sur le territoire. «À terme, les trois zones d’activités pourraient générer jusqu’à 1 000 emplois. Notre objectif est d’offrir un environnement favorable au développement des entreprises tout en maintenant un équilibre entre population active locale et emploi disponible.» Pour accompagner cette croissance, collectivités et entreprises travaillent également à développer des solutions de mobilité adaptées.
Pour Aletheia Press, Nadège Hubert