Wall Street glisse après l'attaque israélienne en Iran
La Bourse de New York recule vendredi, accusant le coup face à la recrudescence des tensions géopolitiques au Moyen Orient après les frappes israéliennes...

La Bourse de New York recule vendredi, accusant le coup face à la recrudescence des tensions géopolitiques au Moyen Orient après les frappes israéliennes massives sur le sol iranien.
Vers 14H15 GMT, le Dow Jones perdait 1,46%, l'indice Nasdaq lâchait 1,14% et l'indice élargi S&P 500 se contractait de 0,97%.
"L'escalade des tensions au Moyen Orient entraîne une aversion au risque" parmi les investisseurs, commente auprès de l'AFP Angelo Kourkafas, d'Edward Jones.
Une attaque d'une ampleur sans précédent menée par Israël a visé des sites militaires et nucléaires et tué les plus hauts gradés iraniens, dont le chef d'état major de l'armée, le chef des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique, ainsi que le commandant de sa force aérospatiale.
Alors que les appels à la désescalade se multiplient à travers le monde, des explosions ont été entendues à la mi-journée en Iran.
Donald Trump a prévenu que ces frappes pourraient être suivies d'attaques "encore plus brutales" si l'Iran ne concluait pas un accord sur le nucléaire.
"Nous assistons à une sorte de fuite vers la sécurité, les investisseurs achetant de l'or", qui se rapproche en conséquence de son plus haut historique, ou du dollar, généralement considéré comme une devise sûre, relève Angelo Kourkafas.
Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'État américains à 10 ans se tendait légèrement à 4,39%, contre 4,36% jeudi en clôture.
Le marché actions, vu comme plus volatil, est donc quelque peu délaissé dans son ensemble. Il "a résisté aux tentatives de vente tout au long de la semaine", rappellent les analystes de Briefing.com, qui voient en cette séance "un test de la détermination des acheteurs".
Le regain de tensions géopolitiques bénéficie d'ores et déjà aux entreprises de la défense, dont les actions grimpent. Vers 14H15 GMT, RTX prenait 2,06%, Lockheed Martin 2,92% et Northrop Grumman 2,36%.
Les valeurs pétrolières sont, elles, portées par la forte hausse des prix de l'or noir à l'image de Chevron (+0,43%), Exxon Mobil (+1,76%) ou ConocoPhillips (+2,53%).
En revanche, les entreprises du secteur du tourisme souffrent du conflit. Les valeurs du secteur de l'aérien baissent nettement à l'instar de United (-4,61%), American Airlines (-4,91%) ou Delta (-4,07%), les croisiéristes Carnival (-5,37%) et Royal Caribbean Cruises (3,11%) reculent aussi et les sociétés d'hôtellerie marquent le pas, Hilton et Intercontinental lâchant près de 2%.
"Il ne faut pas négliger ce repli" de la place américaine, "mais il faut aussi le mettre en perspective", selon Angelo Kourkafas.
Face à de tels événements géopolitiques, "les actions baissent et les performances peuvent être médiocres à court terme mais (rapidement) le marché gravite à nouveau autour des fondamentaux qui, pour l'instant, restent positifs", estime l'analyste.
La confiance des consommateurs a rebondi en juin aux Etats-Unis, au-delà de ce qui était attendu par les analystes mais sans retrouver son niveau d'avant le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, selon un baromètre publié vendredi.
Un indice évaluant cette confiance est passé à 60,5 en juin, en augmentation de près de 16% sur un mois, selon une estimation préliminaire de l'Université du Michigan, qui fait référence. Toutefois, par rapport à la même période en 2024, l'indice est en baisse de 11,3%
Ailleurs à la cote, le géant du secteur des semi-conducteurs Advanced Micro Devices (AMD) reculait (-2,07%), la présentation de la nouvelle génération de ses puces spécialisées dans l'intelligence artificielle (IA) n'ayant pas convaincu les investisseurs.
L'avionneur américain Boeing continuait d'être sanctionné (-3,53% à 196,65 dollars) après qu'un 787 de la compagnie Air India à destination de Londres s'est écrasé jeudi dans le nord-ouest de l'Inde.
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tmc/LyS
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