Sauvegarder l'article
Identifiez vous, pour sauvegarder ce article et le consulter plus tard !

Wall Street recule, s'inquiète à nouveau des tensions commerciales avec la Chine

La Bourse de New York évolue en baisse vendredi, montrant des signes d'inquiétudes après la nouvelle charge de Donald Trump contre la Chine, qu'il accuse de ne pas avoir respecté les conditions de l'accord de...

Des opérateurs à la Bourse de New York, le 27 mai 2025. © TIMOTHY A. CLARY
Des opérateurs à la Bourse de New York, le 27 mai 2025. © TIMOTHY A. CLARY

La Bourse de New York évolue en baisse vendredi, montrant des signes d'inquiétudes après la nouvelle charge de Donald Trump contre la Chine, qu'il accuse de ne pas avoir respecté les conditions de l'accord de détente négocié pour abaisser leurs droits de douane.

Vers 13H50 GMT, le Dow Jones reculait de 0,21%, l'indice Nasdaq perdait 0,70% et l'indice élargi S&P 500 lâchait 0,47%.

"Sans grande surprise, la Chine a totalement violé son accord avec nous", a dénoncé vendredi Donald Trump dans un message publié sur son réseau social Truth Social, sans préciser quelles actions menées par Pékin seraient visées.

Son secrétaire au Trésor, Scott Bessent, a estimé de son côté que les discussions commerciales "sont un peu au point mort".

"Les négociations avec la Chine sont absolument essentielles" car si les investisseurs surveillent les tractations de Washington avec plusieurs pays comme le Japon, la situation commerciale avec Pékin "est celle qui fait ou défait l'économie américaine", estime auprès de l'AFP Christopher Low, de FHN Financial.

"En d'autres termes, si aucun accord n'est trouvé et que nous revenons aux droits de douane très élevés mis en place en avril, il est presque certain que les États-Unis et l'économie mondiale connaîtront une récession", ajoute l'analyste.

Dans une interview accordée à CNBC, le représentant de la Maison Blanche pour le Commerce (USTR), Jamieson Greer, a estimé que Pékin continuait de "ralentir et limiter les choses concernant par exemple les minéraux critiques".

Suite à l'accord du 12 mai dernier conclu entre Washington et Pékin afin de suspendre temporairement l'escalade commerciale entre les deux puissances économiques, Wall Street "pensait que les deux pays se trouvaient dans une position de départ confortable et qu'ils négocieraient ensuite peut-être à la baisse", souligne Christopher Low. 

Dans ce cadre, "un échec [des négociations, ndlr] aurait signifié le statu quo. Nous apprenons aujourd'hui que l'échec pourrait en fait se traduire par un retour au niveau des droits de douane de l'embargo commercial", estime l'analyste.

Côté indicateurs, la place américaine a accueilli sans grand enthousiasme le nouveau ralentissement en avril de l'inflation aux Etats-Unis, en raison de la baisse des prix de l'énergie.

Selon l'indice officiel PCE, indicateur privilégié par la Réserve fédérale, les prix ont augmenté de 2,1% sur un an (contre 2,3% en mars), un ralentissement plus important qu'attendu par les analystes.

"Cela ne suffit pas à apaiser les craintes" de Wall Street concernant les conséquences économiques des droits de douane, car "même s'il n'y a pas de preuve d'inflation tarifaire dans le rapport, les investisseurs pensent que cela signifie simplement qu'elle arrivera plus tard", assure Christopher Low.

Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans était stable par rapport à la veille, à 4,42%.

Au tableau des valeurs, le groupe de prêt-à-porter Gap dévissait de 19,85% à 22,38 dollars, après la publication de ses résultats, l'entreprise estimant notamment le coût des droits de douane à plus de 100 millions de dollars. Sur l'année, Gap s'attend à réaliser un chiffre d'affaires similaire à l'exercice précédent.

Autre valeur du secteur de l'habillement, American Eagle Outfitters chutait elle de 2,19% à 10,94 dollars, après avoir annoncé une perte nette par action plus importante que prévu au premier trimestre, de 22 cents.

Nasdaq

48MZ9G2