Bourson et Fils, cinq générations au service de l’artisanat d’excellence
Fondée en 1901 à Gouvieux, l’entreprise, spécialisée dans la taille de pierre et la marbrerie funéraire, a su dès les années 1990 concilier savoir-faire ancestral et technologie de pointe.
Spécialisée dans la taille de pierre et la marbrerie funéraire depuis 124 ans, Bourson & Fils est aujourd’hui une référence, aussi bien en matière de restauration de monuments historiques qu’en réalisation de projets singuliers portés par des designers, des artistes, et même quelques particuliers. En parallèle de la taille de pierre - qui reste majoritaire - et de la marbrerie funéraire et décorative, la société a également développé, à partir des années 2000, une activité de pompes funèbres. «Nous avons aujourd’hui cinq agences dans l’Oise», précise Agnès Bourson.
Outre la maîtrise de son savoir-faire, la PME se distingue également par son choix d’investir dès les années 90 dans des machines à commande numérique et des outils de conception digitale. «Il est indispensable d’avancer avec son temps. Notre métier est ancestral mais nous devons utiliser tous les outils à notre disposition», observe Alain Bourson, 4e génération à la tête de la structure familiale. Une stratégie audacieuse qui s’avère payante, puisque Bourson & Fils, labellisée Entreprise du Patrimoine Vivant depuis 2022, est aujourd’hui souvent la seule capable de répondre à des demandes très diverses.
Allier savoir-faire ancestral et technologie
«Chaque génération a développé quelque chose qui a contribué à notre pérennité. L’expertise manuelle est très importante, c’est la base. Mais les machines sont là pour avancer, pour éviter l’effort», explique Alain Bourson. «Nous nous interrogeons en permanence pour savoir comment nous améliorer», ajoute celui qui n’a pas hésité à investir près d’un million d’euros dans une machine à sept axes. «Nous sommes les seuls à avoir cet outil», indique le dirigeant. Celui-ci permet à la fois de réaliser des œuvres statuaires de grande hauteur tout en offrant la possibilité de façonner des pièces de différentes largeurs et longueurs.
«C’est une diversification qui offre la possibilité de conserver un savoir-faire et du chiffre d’affaires en France. Ce n’est pas négligeable» souligne l’entrepreneur, qui travaille majoritairement pour le bassin parisien, mais aussi en Suisse, en Belgique, au Luxembourg, et parfois même aux États-Unis. «Notre force, c’est aussi d’être une PME, capable de prendre des décisions rapidement. Si on ne bouge pas, on meurt, c’est une évidence. Il faut toujours être en veille, se demander ce qu’on peut améliorer. Notre prochain chantier, c’est évidemment l’intelligence artificielle», analyse le dirigeant.
Une clientèle variée
Cette agilité stratégique permet à Bourson & Fils, qui compte 42 salariés dédiés à la taille de pierre et une dizaine à l’activité funéraire, de répondre à un large panel de demandes, majoritairement portées par des professionnels. En plus de restaurations pour de grands monuments - parmi lesquels Notre-Dame de Paris, le Grand Palais, le château de Versailles ou encore le château de Chantilly -, la structure est aussi sollicitée par des designers et des artistes. «Nous proposons par exemple du dégrossissage de pierre, donnant au créateur l’opportunité de se concentrer uniquement sur le geste artistique», détaille Alain Bourson.
La PME assure également la fabrication de monuments funéraires, de chapelles ou encore d’objets liés à l’art funéraire. «Pour les particuliers, il s’agit de projets de plus petite taille, comme des cheminées, des cuisines, des escaliers ou encore des façades en pierre», résume-t-il. Pour mieux recevoir ses interlocuteurs, Bourson & Fils finalise actuellement l’aménagement d’un showroom. Dominant l’atelier de 1 000 m², l’endroit abrite notamment une lithothèque regroupant des centaines d’échantillons de pierres. «Nous travaillons uniquement la pierre naturelle», indique Arthur Bourson, tailleur de pierre et chargé de la partie commerciale. «L’idée est de montrer ici l’étendue de nos savoir-faire», conclut Alain Bourson.