Orange utilise le foot pour parler cyberharcèlement aux jeunes
Cyberharcèlement et temps passé devant les écrans, deux enjeux de société qui concernent les plus jeunes. Des thèmes dont Orange se saisit avec sa journée « For Good Connections Day » à Dijon, le 4 juin.

"En tant qu’opérateur, nous avons un devoir de responsabilité sociétale pour que les gens utilisent au mieux le digital face aux dangers existants. Le numérique apporte des choses mais il peut avoir une facette négative", explique Cyprien Mateos, délégué régional Bourgogne Franche-Comté d’Orange. Dans ce cadre, ce 4 juin à Dijon, se déroulait la journée "For Good Connections Day". Conscient des risques potentiels associés à l’univers du numérique, Orange organise ainsi régulièrement des ateliers à destination des jeunes autour du cyberharcèlement mais aussi du temps passé sur les écrans.
Cette fois, l’entreprise s’est saisie du football pour faire le parallèle. Près de 200 jeunes de la région venus de cinq clubs dont ceux de Longvic et Genlis, ont participé à plusieurs ateliers. "Pour leur faire comprendre que les temps d’écran ne sont pas sans conséquence, on leur montre qu’en répétant une tâche sportive, ils progressent et se montrent plus efficaces." Orange leur propose également des jeux de rôle autour du cyberharcèlement où chacun expérimente la place de victime. "En nous appuyant sur les clubs, nous sensibilisons aussi les parents car ils ne savent pas toujours comment protéger leurs enfants sur internet", souligne Cyprien Mateos.
L’éducation par le foot

"Nous devons amener les parents à jouer un rôle avec nous", insiste Daniel Fonteniaud, président de la ligue de Bourgogne Franche-Comté de football qui s’inscrit pleinement dans la démarche. "Notre rôle est de former au foot mais nous avons aussi un travail éducatif qui conduit à la citoyenneté, estime-t-il. À côté de notre programme interne, nous avons besoin de professionnels comme Orange pour apporter d’autres outils."
Seules neuf villes françaises participent à cette journée "For Good Connections Day" : Dijon mais aussi Bordeaux, Montpellier, Marseille, Lille, Brest, Fort-de-France et Le-Port à la Réunion. Mais toutes n’avaient pas un ambassadeur de choix pour accompagner l’évènement.
Une voix qu’on écoute
Ancien footballeur professionnel de renommée internationale, Djibril Cissé, désormais entraîneur des attaquants du club bourguignon de l’AJA à Auxerre, a fait le déplacement à Dijon pour sensibiliser les jeunes. "J’ai des enfants et le dernier me demandera bientôt un téléphone, confie-t-il. Je ne veux pas que lui, ni d’autres, subissent du harcèlement ou fassent une mauvaise rencontre. J’ai la chance d’être écouté.»
Conscient que sa position de star du football lui apporte une aura auprès de la jeune génération, il entend la mettre au service d’un message simple. "Il faut faire attention à qui on parle et à ce qu’on poste en ligne, martèle Djibril Cissé. Il faut être prudent car il peut arriver des choses graves." Élevé au rang de célébrité, il a lui-même subi les affres des réseaux sociaux et des commentaires haineux. "Adulte, je sais mieux prendre du recul par rapport aux choses, aux insultes, en bloquant ou en rigolant parfois… même s’il m’arrive d’avoir envie de cogner dans les murs", confesse-t-il.
Pour Aletheia Press, Nadège Hubert