Emploi

Un job dating pour rassembler employeurs et apprentis

Comme toutes les antennes de formation de la CMA Hauts-de-France, l’IREAM d’Amiens accueillait, ce 15 avril, un job dating à l’attention des futurs apprentis. Une centaine d’offres étaient proposée par 54 artisans.

Après avoir obtenu son CAP boucherie à l’IREAM en 2023, Hugo Targa chercher aujourd’hui un apprenti. (@Aletheia Press/DLP)
Après avoir obtenu son CAP boucherie à l’IREAM en 2023, Hugo Targa chercher aujourd’hui un apprenti. (@Aletheia Press/DLP)

« Aujourd’hui, l’objectif est vraiment de faire le lien entre les jeunes à la recherche d’un contrat d’apprentissage pour la rentrée prochaine et les employeurs qui recrutent des apprentis », explique Marina Bruche, responsable adjointe de l’IREAM, à propos du job dating organisé le 15 avril à Amiens. Au total, une centaine d’offres était proposée par 54 artisans de la Somme, dont une dizaine étaient présents au centre de formation d’Amiens. « Si le projet professionnel du jeune n’est pas encore défini, il peut échanger avec l’un de nos conseillers en insertion professionnelle. S’il sait ce qu’il veut faire, il peut directement consulter les offres disponibles et rencontrer l’un des employeurs », poursuit-elle.

Actuellement, l’IREAM comptabilise 146 jeunes à la recherche d’une entreprise. Cinquante-quatre d’entre eux ont déjà un projet précis en tête. « Les personnes que nous accueillons peuvent intégrer le centre d’apprentissage en septembre, même si elles n’ont pas d’employeur. Elles ont alors trois mois pour en trouver un », précise Marina Bruche, insistant sur les nombreuses opportunités qui existent notamment dans les secteurs de l’automobile, de la boulangerie-pâtisserie et la boucherie.

Des métiers d’avenir

Parmi les employeurs présents, Hugo Targa, 21 ans. Le boucher se prépare à reprendre la boutique où il a lui-même fait son apprentissage. « J’ai toujours voulu être à mon compte », sourit celui qui a été brancardier à l’hôpital avant d’obtenir, en 2023, son CAP Boucherie. « C’est un métier qui me correspond tout à fait, j’aime autant travailler la viande que le contact avec les clients », ajoute-t-il. S’il a décidé d’embaucher les deux apprentis actuels de la boucherie amiénoise, il cherche pour septembre un nouvel apprenti à former. « Il faut que la personne soit motivée, qu’elle soit ponctuelle et à l’aise avec les gens. Pour le reste, elle sera formée par le centre de formation et par nous », détaille Hugo Targa.

Sandrine Louvet est venue avec de nombreuses offres d’apprentissage. (c) Aletheia Press/DLP

À côté de lui, Sandrine Louvet, chargée de recrutement pour le distributeur automobile Sima Holding, souhaite également mettre l’accent sur les qualités humaines des futurs apprentis. « L’apprentissage représente une réelle opportunité de fabriquer des compétences », observe-t-elle. Œuvrant en Hauts-de-France et sur le nord de l’Île-de-France, le distributeur Sima Holding cherche actuellement des mécaniciens, des vendeurs, des carrossiers, des carrossiers-peintres ou encore des réceptionnaires. « Ce sont des métiers très pénuriques où les opportunités sont pourtant nombreuses », observe-t-elle.

Se former après le 3e

À l’entrée, Nathalie Laurent et sa fille Léa, 14 ans, attendent leur tour. Après être venues aux portes ouvertes de l’IREAM, elles espèrent aujourd’hui rencontrer des employeurs. « Comme ça, je pourrais intégrer le CAP esthétique en septembre », explique la jeune fille qui aime à la fois le contact avec les clients comme les techniques de soins. « Cela fait un an que nous parlons de son orientation. Au départ, elle n’avait pas trop d’idée, mais elle s’intéresse beaucoup aux produits de beauté, au maquillage, l’esthétique s’est donc imposé assez vite », confie sa mère.