Wall Street sans impulsion après la Fed
La Bourse de New York a terminé sans élan mercredi, à la suite de la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) qui a laissé ses taux inchangés...

La Bourse de New York a terminé sans élan mercredi, à la suite de la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) qui a laissé ses taux inchangés et a réaffirmé sa posture attentiste.
Le Dow Jones a lâché 0,10%, l'indice Nasdaq a grappillé 0,13% et l'indice élargi S&P 500 a perdu 0,03%.
La réunion de la Fed "était clairement au centre de l'attention aujourd'hui", commente auprès d'un journaliste de l'AFP Angelo Kourkafas, d'Edward Jones.
"Il n'y a pas eu de grande surprise, la Réserve fédérale est restée en mode attentiste", ajoute l'analyste.
Dans une décision largement attendue par les marchés, la Réserve fédérale américaine (Fed) a sans surprise mercredi laissé ses taux d'intérêt inchangés pour la quatrième fois de suite, dans une fourchette comprise entre 4,25% et 4,50%.
Les responsables de la Fed ont aussi répété qu'ils envisagent toujours deux baisses de taux cette année.
"La réaction initiale (de Wall Street) a été positive", relève M. Kourkafas.
Mais l'optimisme des investisseurs a été entamé par les prévisions économiques de l'institution monétaire.
"Les droits de douane vont probablement tirer les prix vers le haut et peser sur l'activité économique", a déclaré Jerome Powell, patron de la Fed, tout en notant que les ces taxes mettaient généralement "un peu de temps" avant d'être répercutées au niveau des consommateurs.
Les responsables de la Fed attendent désormais la croissance du produit intérieur brut (PIB) à 1,4% en 2025 (contre 1,7% prévu en mars et 2,1% en décembre 2024) et prévoient une accélération de l'inflation à 3% (contre 2,7% en mars), alors que la Fed vise 2%.
Surtout, ils ont réduit leurs perspectives de baisse de taux pour 2026 et 2027, d'un quart de point de pourcentage pour chaque année. Cela a constitué un important facteur de la baisse de la place américaine, selon M. Kourkafas.
Dans ce contexte, vers 20H20 GMT sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'État américains à 10 ans était stable par rapport à la veille, à 4,39%.
La poursuite de la guerre entre Israël et l'Iran est un "autre facteur qui maintient le moral des investisseurs à un niveau un peu bas", selon M. Kourkafas.
Le guide suprême iranien, Ali Khamenei, a proclamé mercredi que son pays ne se rendrait "jamais" face à Israël, qui a multiplié mercredi les frappes aériennes contre l'Iran avant d'être visé par de nouveaux missiles hypersoniques.
Le président américain Donald Trump, devant des journalistes dans le jardin de la Maison Blanche, a lui affirmé que sa patience était "déjà à bout" avec l'Iran. Il a toutefois entretenu le doute sur la possibilité que les Etats-Unis rejoignent Israël et mènent des frappes contre l'Iran.
Au tableau des valeurs, la société Circle (+33,82%, à 199,59 dollars), créatrice de la stablecoin USDC, s'est envolée après l'adoption par le Sénat américain d'une loi régulant ces cryptomonnaies.
Les stablecoins sont considérés comme les plus sûres et les moins volatiles des monnaies numériques car ils conservent, au fil du temps, leur parité avec une devise classique, souvent le dollar.
La plateforme d'échanges de cryptomonnaies Coinbase a aussi profité de cette dynamique, en bondissant de 16,32% à 295,29 dollars.
La cotation du sidérurgiste américain U.S. Steel a été suspendue après l'annonce de la finalisation de son accord de fusion avec son concurrent japonais Nippon Steel, qui prévoit notamment un investissement de 11 milliards de dollars aux Etats-Unis d'ici 2028 et une participation de blocage pour le gouvernement américain.
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