Le 8 mars avant l’heure... d’une nouvelle ère ?

Historique, La France est le premier pays au monde à inscrire dans sa constitution le droit des femmes à avorter. Un acte qui résonne à quelques jours de la traditionnelle Journée internationale des droits des femmes, le 8 mars. Fil rouge annoncé cette année pour cette journée : «Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme.» 

Une nécessité, encore et toujours, histoire de rappeler que l’égalité des genres n’est toujours pas acquise et qu’elle se manifeste de multiples façons. Le monde de l’Entreprise n’échappe pas à la règle, loin de là ! 22 % des femmes gagnent moins que les hommes. Les femmes ne représentent que 40 % des cadres dans l’Hexagone et 21 % sont des dirigeantes salariées (source : Insee). 32,2 % des créations d’entreprises sont le fait des femmes (source : baromètre Infogreffe), un taux toujours stagnant. Ces chiffres sont, chaque année, remis en avant. L’effet escompté est-il réellement atteint ? Aujourd’hui, encore plus qu’hier, et sûrement moins que demain, la cause du droit des femmes est largement proclamée et souvent récupérée. Le féminisme est devenu l’étendard de toutes les actions militantes et ce de tous bords politiques. 

Le terme en lui  même ne serait-il pas galvaudé ? D’une prise de conscience nécessaire, d’un combat légitime et salutaire, la migration vers une certaine forme d’idéologie avec ses dérives identitaire et communautaire répond-t-elle à la réalité de la majorité de la gent féminine ? 

La question se pose au plus haut point tant les clivages sociétaux semblent s’accentuer entre le vieux monde patriarcal et ce nouveau monde en construction fragile. Ces fondations se doivent d’être solides et coconstruites pour que le combat continue dans le bon sens...