Royaume-Uni: léger ralentissement de l'inflation en mai, à 3,4% sur un an
L'inflation a légèrement ralenti en mai au Royaume-Uni, à 3,4% sur un an contre 3,5% en avril, mois où elle avait bondi à cause de l'augmentation annuelle des factures des ménages, a...

L'inflation a légèrement ralenti en mai au Royaume-Uni, à 3,4% sur un an contre 3,5% en avril, mois où elle avait bondi à cause de l'augmentation annuelle des factures des ménages, a annoncé mercredi l'Office national des statistiques (ONS).
Ce léger repli ne devrait pas infléchir la décision attendue jeudi de la Banque d'Angleterre (BoE), qui devrait maintenir son taux inchangé à 4,25%, selon les analystes.
Ce chiffre de 3,4% est plus élevé que le consensus des analystes, qui tablaient sur 3,3%.
Il est publié une semaine après l'annonce par l'ONS d'une contraction de 0,3% de l'économie britannique en avril, à cause d'augmentations d'impôts sur les entreprises et des droits de douane de Donald Trump.
"Les tensions géopolitiques accrues ajoutent de l'incertitude aux perspectives d'inflation au Royaume-Uni" et "il est peu probable" que la réunion de la BoE jeudi "entraîne une modification de l'approche prudente du comité de politique monétaire", estime Yael Selfin, économiste en chef chez KPMG UK.
Israël a frappé l'Iran pour la sixième nuit consécutive mercredi, quelques heures après que Donald Trump a durci le ton en appelant à une "capitulation sans conditions" de Téhéran, alimentant les craintes d'un conflit prolongé.
"Les prix de l'énergie sont devenus un risque majeur pour les perspectives d'inflation avec l'escalade au Moyen-Orient", insiste l'analyse, soulignant que les prix du pétrole ont augmenté de plus de 13% depuis le début de la semaine passée.
Le "potentiel d'aggravation de l'inflation liée à l'énergie signifient que les décideurs politiques hésiteront à réduire les taux trop tôt", abonde Richard Carter, analyste chez Quilter Cheviot.
La Banque d'Angleterre a réduit le mois dernier son taux d'intérêt d'un quart de point, la quatrième réduction de ce type depuis août 2024.
Richard Carter n'exclut pas un statu quo également en août si l'inflation devait s'avérer tenace.
"Pour les investisseurs comme pour les ménages, cette période nous rappelle que nous ne sommes pas encore sortis de l'auberge", souligne-t-il.
Selon Richard Heys, chef économiste par intérim à l'ONS, la stabilité observée entre avril et mai s'explique par "divers mouvements de prix qui se sont contrebalancés". Les tarifs aériens ont reculé, tout comme les prix des carburants.
Mais "ces baisses ont été partiellement compensées par l'augmentation des prix des denrées alimentaires, en particulier des chocolats et des produits à base de viande" ainsi que du mobilier et des articles ménagers.
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