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Faure refuse que le PS entre dans une "polémique permanente" avec le reste de la gauche

Le premier secrétaire du PS Olivier Faure a déploré dimanche que certains dans son parti aient voulu faire du congrès du PS "un référendum pour ou contre LFI", estimant qu'"un grand parti socialiste ne s’abaisse pas à la...

 © Sebastien SAUGUES
© Sebastien SAUGUES

Le premier secrétaire du PS Olivier Faure a déploré dimanche que certains dans son parti aient voulu faire du congrès du PS "un référendum pour ou contre LFI", estimant qu'"un grand parti socialiste ne s’abaisse pas à la polémique permanente" avec le reste de la gauche.

"Alors que l’extrême droite est aux portes du pouvoir (...) certains ici ont la vocation de faire de ce congrès un référendum pour ou contre LFI", a-t-il souligné dans son discours de clôture, une allusion à son opposant Nicolas Mayer-Rossignol, assis au premier rang. "Tant qu’ils auront pour unique obsession LFI, ils ne feront que témoigner de la domination psychologique que la gauche ra dicale exerce sur eux".

Alors que le courant du maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, a annoncé dimanche matin qu'il ne ferait pas de synthèse avec la direction, au prétexte d'un manque de clarté d'Olivier Faure vis-à-vis de La France insoumise en cas de législatives anticipées, M. Faure a assuré ne pas s'interroger "chaque matin sur ce que dit, pense, tweete Jean-Luc Mélenchon".  "Un grand parti socialiste ne s’abaisse pas à la polémique permanente avec la gauche (...), un grand parti socialiste parle à toute la gauche, à tous ses électeurs, sans opérer de tri".

Le patron des socialistes a répété qu'il n'y aurait "pas d’accord national" avec La France insoumise aux prochaines élections municipales et que pour la présidentielle, il souhaitait une candidature unique "allant de Ruffin à Glucksmann, de Autain à Tondelier, des socialistes aux écologistes ou aux communistes".

Malgré les désaccords, il a affirmé aux membres du courant de M. Mayer-Rossignol, que "la porte de la direction (leur) était ouverte". "Je n'exige qu'une seule condition: respecter le fait majoritaire et respecter la ligne stratégique qui a été adoptée par ce congrès", a-t-il demandé, alors qu'il a été réélu à la tête du parti avec 51,15% des voix. 

Olivier Faure a par ailleurs multiplié les mains tendues à Boris Vallaud, le troisième homme du congrès, estimant qu'il était possible de trouver avec lui "un chemin, dans le cadre d’un pacte de gouvernance". Il lui a promis de reprendre notamment son concept de "démarchandisation" de la société.

"Je suis convaincu qu’une base existe pour qu’une nouvelle direction s’installe d’ici au conseil national du 1er juillet", a-t-il assuré.

Regrettant qu'il n'ait pas été "possible de bâtir le contrat d’unité" qu'il souhaitait, le courant de Boris Vallaud a indiqué dans un communiqué, après le discours de M. Faure, poursuivre les discussions avec lui.

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