L’Adie se mobilise pour faciliter la mobilité des salariés et des entrepreneurs
L’Association pour le droit à l'initiative économique (Adie), qui a octroyé 7 500 microcrédits mobilité l’an dernier, a publié début juin une grande enquête autour de la mobilité et de l’emploi. Comme au niveau national, la délégation des Hauts-de-France – et plus particulièrement celle de l’Oise – aide quotidiennement des entrepreneurs et des salariés à acquérir un véhicule.

À l’occasion de la semaine de la mobilité, l’Adie a dévoilé les résultats d’une enquête dédiée à la question des déplacements. Celle-ci révèle qu’1 Français sur 4 a déjà dû renoncer à une opportunité professionnelle (entretien, formation, rendez-vous...) faute de moyen de transport. Dans un tiers des cas, l’obstacle aurait pu être levé grâce à un véhicule. Ce dernier reste essentiel, 8 actifs sur 10 estimant qu’avoir une voiture est indispensable pour se rendre au travail. «La mobilité est une question centrale, pour les entrepreneurs comme pour les salariés», souligne Jean-Philippe Belland, directeur de l’Adie Hauts-de-France, qui rappelle que près de la moitié des microcrédits accordés dans la région en 2024 ont servi à financer un moyen de transport : voiture, utilitaire pour artisan, ou triporteur pour commerçant.
Des solutions locales et accessibles
L’enquête nationale illustre bien la situation en Hauts-de-France, où zones rurales et périurbaines sont nombreuses. «Pouvoir se déplacer est indispensable dans ces territoires», indique Jean-Philippe Belland. Il prend l’exemple récurrent d’un salarié aux horaires décalés, pour qui l’offre de transport public est souvent inadaptée. Pour répondre à ces enjeux, l’Adie propose bien plus qu’un simple financement : «Nous mettons à disposition des solutions de Location Longue Durée (LOA), des offres négociées ou des véhicules d’occasion reconditionnés», détaille le directeur régional. L’objectif est aussi de tisser des partenariats locaux pour développer une réponse encore mieux ancrée sur les territoires.
Vers une mobilité plus durable
Si le prix d’un véhicule neuf a fortement augmenté, 92 % des bénéficiaires de microcrédit acquièrent ainsi un véhicule de meilleure qualité que celui qu’ils possédaient auparavant. Sans opposer impératifs sociaux et transition écologique, l’Adie privilégie des véhicules thermiques plus propres et plus récents, moins gourmands en carburant et plus fiables. «Nous finançons en moyenne trois à quatre fois les mêmes personnes», rappelle Jean-Philippe Belland. Une fois leur situation stabilisée, des solutions plus écologiques (hybrides, électriques) peuvent alors être envisagées.
Zoom sur l’Oise
Dans le département de l’Oise, l’Adie a accompagné 212 personnes en 2024, dont 143 pour un projet de création d’entreprise. Dans la moitié des cas, le besoin principal portait sur la mobilité : achat ou réparation d’un véhicule, acquisition d’un utilitaire, etc. Le profil des entrepreneurs financés reflète l’engagement de l’association à accompagner les publics éloignés de l’emploi : 43 % sont bénéficiaires de minima sociaux, 31 % résident en Quartiers Prioritaires de la Ville (QPV), 41 % sont des femmes, l’âge moyen est de 39 ans et 21 % n’ont aucun diplôme.